RANDONNEES 2022 – 2ème semestre

Crêt de l’Aigle – 1646m

Mardi 6 décembre 2022

La météo de ces dernières semaines, à l’origine d’annulation deux semaines de suite de la randonnée hebdomadaire, fait que nous nous retrouvons de nouveau au Semnoz. Le changement est radical. Nous allons cheminer dans la partie sud et haute du massif, sous un soleil radieux et pour la première fois de cet automne, dans la neige !

Le regroupement s’effectue côté Leschaux 300m au-dessus du village et du col du même nom. 13 membres du club sur les coups des 9h00 s’activent dans un froid sec et vif pour débuter la randonnée du jour.

Le chemin « de la Prière » est dans sa première partie descendante. Quelques granges anciennes jalonnent l’itinéraire. L’une d’elles, la Figlia (Fille en italien), atteste d’une présence italienne au XIXe siècle des ouvriers italiens ayant, avec les habitants d’Allèves, aménagé ce chemin. A notre ouest l’horizon est dégagé, nous apercevons les Tours Saint-Jacques, le vallon du Chéran, la montagne de Banges encore dans l’ombre.

Après une longue partie relativement plate nous atteignons des maisons rénovées « les chalets des prés de la Prière » où se dresse une chapelle dotée d’une magnifique cloche qu’un grand-père a dédié à ses petits-enfants !

Voilà un peu plus d’une heure de marche et nous arrivons au carrefour du Perchet (1250m ! le parking de départ était à 1300m !). Il est temps de bifurquer vers le nord. La pente s’accentue, le cheminement n’est pas toujours bien net, arbres morts et/ou feuilles viennent recouvrir par endroit le tracé, puis la neige recouvre bien les alpages et nous pouvons deviner quelques traces d’animaux, écureuil, chamois…

Nous « avalons » les 300 m de dénivelé jusqu’au Golet de Lovatière (1565m) avec un pas régulier, une pause à mi-pente auprès de magnifiques sapins de grandes tailles et des anciennes granges des Garennes convient à toutes et tous. La pause méridienne peut attendre, nous irons d’abord au Crêt de l’Aigle (1646m) pour un magnifique tour d’horizon sur les massifs alpins, trop nombreux pour en préciser les noms.

Les chalets DAGAND seront propices à la halte pour déjeuner, le soleil est généreux, une polaire légère suffit pour profiter de ce moment de convivialité. Les soupes apparaissent dans le repas du randonneur, elles sont accompagnées de mets divers, d’un bon verre de mondeuse pour certains et bien sûr de friandises, papillotes, chocolats, « kruidnoten », gâteau à l’orange et café. Les « kruidnoten » petits biscuits à l’épice (kruid) et en forme de noisette ou noix (noten), nous rappellent qu’en ce jour de décembre se fête la Saint-Nicolas avec selon les pays, la veille ou le jour même, la remise des cadeaux que d’autres remettent à Noël !

L’heure de la descente approche, elle est précédée par la photo de groupe. Nous entamons le chemin du retour un peu après 13h. Notre marche est accompagnée par une douceur bien agréable en cette fin d’automne. A hauteur des granges des Garennes, nous obliquons plein Est, au sud du bois de « la Cavale » pour ne pas reprendre le même itinéraire qu’à la montée et rejoindre vers 15h. nos véhicules.

Première journée enneigée en cette fin d’automne pour la dernière des cinquante-neuf randonnées de l’année 2022. Un ciel au bleu céruléen, un soleil dardant ses rayons pour nous éviter un froid trop vif, un bel itinéraire varié en termes de paysage et d’effort, une bonne humeur toujours présente, autant d’ingrédients pour un bon moment de partage. Merci à Bernard animateur du jour et à l’année prochaine !

Louis.

Le Crêt du Maure et les Croix du

Semnoz

Mardi 15 novembre 2022

Ciel gris et bas, soleil absent, humidité bien présente ! Qu’à cela ne tienne, 15 membres du club se retrouvent au parking de la Tambourne (520m) pour la randonnée hebdomadaire, ce même parking où nous nous étions retrouvés le mardi 20 avril 2021 pour fouler les chemins du Semnoz et débuter à l’issue une modification du site du club avec la réalisation de « billets » pour accompagner les photos !

La tambourne ! Dans le dictionnaire savoyard de 1902, la définition donnée est la suivante : endroit où s’exercent les jeunes tambours. A noter que le verbe tambourner s’emploie au même titre que tambouriner qui est resté dans la langue française. En savoyard « Tanborna » pour tambourner ou tambouriner, tanborni pour tambournier ou tambour (celui qui bat le tambour). Ces termes s’employaient essentiellement dans les villes d’Annecy, Thônes et Rumilly !

Point de tambour pour débuter cette journée, juste l’appel de l’animateur qui connait parfaitement la zone que nous allons traverser car il en a lui-même été un artisan pour l’adapter aux évolutions du temps qui passe. Nous sommes mis dans l’ambiance face à l’inscription dans la roche de l’origine de la forêt du crêt du Maure depuis que la Savoie a été rattachée à la France. C’est en 1861 que 1.400.000 plants et 1 tonne de graines donnent une nouvelle jeunesse aux 150 hectares de cette partie sud du Semnoz. Il était nécessaire de remplacer des résineux de près de 160 ans, alors que leur « durée de vie » moyenne est plus proche de la centaine d’année.

Le chemin en ce milieu d’automne, est totalement recouvert de feuilles, les nombreux sentiers qui se croisent et se recroisent (Georges Grandchamp, sous les Becs, du Montoir, de l’Echelle, des Chouettes) ont un tracé de la fin du 19è siècle, l’instigateur en est Ernest Guinier, ingénieur des Forêts. Une plaque nous l’apprend et un sentier qui porte son nom nous le rappelle. La marche de la matinée se déroule sur le flanc ouest du Crêt du Maure. Le sentier nous laisse apercevoir les sorties sud d’Annecy autant que quelques paysages plus éloignés en direction – et au-delà – de la montagne d’Age et de la Mandallaz.

Le Belvédère du pas de l’Echelle est atteint après en avoir emprunté une ! C’est ensuite la Grande Jeanne et son Belvédère (715m), qui rappelle à certains qu’il y a quelques années ils pratiquaient les voies d’escalade. Nous empruntons « le sentier de la Crête » pour rejoindre le « rond-point des Ecureuils » (740m), avant de rejoindre le « belvédère des Gelinottes », non sans avoir au passage pris le temps de s’arrêter à un Cairn, probable tour de guet d’une autre époque. Point de gélinotte, ni d’écureuil, quelques chants d’oiseaux néanmoins viennent renforcer nos connaissances. Celui d’un roitelet triple bandeau s’offrira aux oreilles des moins dissipés d’entre nous !

Le sentier « du Bois Gentil » nous accueille, il nous mène jusqu’au carrefour « Sur la Crête » (855m), puis c’est celui du « Pas de l’Ane » (845m) avant de rejoindre les Puisots, centre de vacances en cours de rénovation et d’agrandissement. Nous observerons dans cette dernière partie de notre itinéraire un magnifique balai de sorcière en partie sommitale d’un Mélèze, pour lequel nous aurons quelques explications sur l’origine (champignon nécessitant une plante hôte pour être disséminée par le vent et venant créer une prolifération de petites branches).

L’heure du déjeuner est arrivée, le lieu s’y prête avec notamment des rochers, entourant les restes de feux de bois, comme sièges. Un peu plus frugal et rapide que d’habitude en raison d’une humidité et d’une fraicheur relatives, nous apprécierons néanmoins un côte de Bourg et un Bergerac bio pour attiser nos papilles. Les gourmandises ne manquent pas, creusois aux noix, gâteau noix de coco, madeleines maisons, chocolats noirs et mentholés, autant de douceurs qui accompagnent le café.

Le signal de départ est donné peu après 13h. Nous changeons de zone géographique car c’est désormais sur la partie Est du Semnoz que nous cheminons. Nous disposerons d’une vue sur le lac, la Tournette, le Mont-Veyrier mais aussi le Parmelan, la Tête à Turpin… pour le reste de la journée. L’objectif est une série de Croix qui jalonnent l’itinéraire, croix du Chef-Lieu, Croix du Crêt, Croix de Chuguet, avec à chacune d’elles un magnifique panorama sans oublier de profiter de l’un d’entre eux pour faire la photo de groupe !

Nous retrouvons la Tambourne peu avant 16h, heureux d’avoir pu partager une journée de randonnée malgré une météo incertaine.

Notre regard s’est posé au gré du chemin sur un caprin noir d’encre, quelques feuilles bien noires de Trembles, une campanule violette, un arbre à papillons, des arbres aux espèces diverses (pin noir, pin sylvestre, épicéas, mélèzes…), un parc d’animaux avec quelques mouflons et de jeunes cerfs… L’attention a été soutenue car le sentier était parfois glissant, rocailleux, aux racines nombreuses mais le pied alpin de chacune et chacun a permis d’éviter les chutes.

Belle journée au cours de laquelle le club a initié quelques besoins de réparations de panneaux détériorés avec le logiciel Suricate. Gageons qu’à notre prochain passage nous aurons le plaisir de voir le résultat positif de cette action.

Merci à Bernard, animateur du jour qui nous a fait partager sa connaissance du massif de la forêt du Crêt du Maure et même de celle, au-delà du Lac, des hauteurs du Veyrier.

Louis

Le Roc de Viuz 853m

Mardi 8 novembre 2022

Après un premier regroupement en bordure de la départementale 1508, les randonneurs du jour se retrouvent au parking de la Lavanche, hameau au nord de Saint-Ferréol. Effectifs du jour : 21 ! Voilà une randonnée qui promet de nombreux échanges, d’autant que la période des vacances scolaires de Toussaint est souvent de nature à éloigner, les grands-parents, des randonnées du club.

9h00 Nous débutons un circuit bien agréable, à l’extrême sud du massif de la Tournette, avec quelques parties pentues mais à l’ombre d’un soleil qui commence à percer de ses rayons et donne espoir d’une belle journée. Le Solliet, petit hameau composé de quelques chalets rénovés est atteint après une heure de marche. C’est le point haut de la journée 988m ! Une pause permet à chacun de se sustenter et d’admirer au nord une partie de la chaîne des Aravis. Solliet est aussi un carrefour important de chemins, nous empruntons celui du sud qui après la Sauffaz – 950m -traverse « Plan Solliet ». La descente pour aboutir au Roc de Viuz demande un peu d’attention, le sentier est par endroit rocheux et pentu.

Il est 11h30. La Croix de Viuz se dresse depuis 1990 sur ce promontoire qui domine Faverges et sa plaine alluviale et offre une belle vue sur les Bauges. L’occasion est donnée de faire un peu d’histoire car le château, bien implanté au centre Est de la ville, nous questionne. Le château de Faverges est érigé au début du XIIè siècle par Berlion, le seigneur des lieux, en raison d’une position commerciale et stratégique entre Moutiers et Genève. A travers les siècles il a eu de nombreuses fonctions autant que de propriétaires. Entre autres, la maison de Savoie l’a détenu plusieurs siècles, pendant la Grande Guerre c’était un hôpital militaire, en 1980 la ville en a fait un centre de vacances et une maison familiale, enfin depuis 2017 c’est un établissement commercial qui réalise des évènements privés ou culturels.

Un soleil généreux viendra accompagner notre déjeuner, animé s’il en est, par de nombreuses discussions de toutes natures ! Petites gorgées de rouge ou de rosé pour accompagner le repas, partage de gourmandises pour le conclure avec un café, c’est ainsi l’occasion de goûter aux « speculaas » – à ne pas confondre avec le spéculoos, quelques sablés maisons, un biscuit chamonix qui ne vient pas de Chamonix !

Une petite sieste pour certains et déjà l’heure du départ approche. La photo de groupe réalisée grâce à l’appareil photo du président (si précieux, l’appareil comme le président !) nous entamons à 13h30 notre remontée en direction du carrefour de la Sauffaz, avant de bifurquer vers les Teppes (720m) et le Lautharet (620m). Nous resterons attentifs à nos pas car l’itinéraire est assez peu emprunté et les feuilles omniprésentes nous cachent les pierres et racines. Pour autant c’est sans dommage et quasiment sans chute que le groupe retrouve un sentier assez large, en lisière de St Ferréol pour rejoindre notre point de départ.

La nature en cette période automnale nous réserve encore quelques surprises. Des champignons ont retenu l’attention. Un « lactaire délicieux », mais qui ne l’est qu’une fois si l’on y goute, des trompettes de la mort très discrètes car se confondant avec la terre au milieu des feuilles, quelques rosés des près aussi. Une souille, aux abords du chemin, dont certaines traces laissaient supposer la présence de sangliers mais non exclusives d’autres animaux comme les cerfs par exemple, nous rappelle la présence aux abords des villes de nombreux animaux.

Soleil généreux, échanges nombreux, discussions animées, rires partagés, nature radieuse, paysage superbe, horizon dégagé… autant d’ingrédients pour une belle journée et cheminer en bonne compagnie. Merci Gérard.

Louis

Col de Cou 1614 m et Sur Cou 1809 m

Mardi 18 octobre 2022

8h00. Dingy Saint-Clair. Les randonneuses et randonneurs se regroupent. Il y aura deux groupes. L’un est composé uniquement de randonneuses, l’autre est composé pour moitié de randonneurs et de randonneuses, et le nombre de randonneuses du deuxième groupe est égal à celui du premier ! Sachant qu’il y a 4 véhicules et un nombre impair de membres présents, petite devinette, combien y-a-t-il, au total, de randonneurs et de randonneuses ? Nul doute que les plus malins iront regarder les photos pour la réponse !

Le parking du Chesnet (1170m) est le point de départ commun aux deux groupes. 9h00 Les groupes sont prêts. Muriel emmène son groupe vers le col, tandis que Daniel entraîne le sien vers le point sommital du jour.

Le groupe de Daniel est confronté à une montée soutenue avec une pente plutôt régulière et assez forte. Le rythme, dans un premier temps un peu trop vif, est vite adapté à chacun. Le balisage ne manque pas, il est fondé sur des poteaux de bois entourés de barbelés pour éviter que les animaux en pâture ne s’appuient dessus mais aussi que les cervidés ne viennent frotter leur bois pour en enlever le velours. Se succèdent le carrefour des Communaux (1315m), celui du Promontoire (1560m), le point côté « Sur l’Arête » (1615m), puis celui de « Sous la Pointe » (1750m) pour amener le groupe à l’objectif « Sur Cou » (1850m). Un point de vue à 360 degrés s’offre à nous. La présence d’une table d’orientation réalisée par « Lou Compagnons d’Balme » en 2010, facilite l’identification des sommets qu’ils soient du Jura, des Aiguilles Rouges, du Mont-Blanc, des Aravis, des Ecrins, de la Tournette…

La montagne nous présente ses plus beaux atours. Une courte épitaphe sur une plaque aux abords du chemin, rappelle que ce n’est pas toujours ainsi : « Quel que soit le passage, nous resterons encordés avec toi. Tes amis. »

11h40. Contact est pris, par téléphone, avec le groupe de Muriel. Il a rejoint le col de Cou, l’itinéraire varié, mêlant piste carrossable et sentiers alpins a été privilégié pour une montée agréable à travers les bois des Communaux. A hauteur des chalets de Balme au pied de la montagne de Sous-Dine, une courte pente au nord-est leur a permis d’atteindre le col, qui fera office de lieu de pause pour le déjeuner.

12h15 Regroupement. En ligne face au soleil qui illumine Sous-Dine, La Roche Parnal – avec les Cols de Freu et du Cable qui l’encadrent- et les Tampes, il est temps de se rassasier. Sandwichs ou salades, fromage de vache, de chèvre ou de brebis viennent assouvir l’appétit de chacune et chacun. La conclusion du déjeuner est toujours l’occasion de découvertes ou de plaisirs retrouvés pour les gourmandes et gourmands. Un cake aux pommes au goût léger de rhum, le « fine crêpe » de Kambly – spécialité Suisse, de petits biscuits à la fraise et quelques morceaux de chocolat amande-orange pour accompagner le café viendront satisfaire nos palais.

13h30 Le départ pour une descente en commun est donné. L’itinéraire reprend en grande partie celui du matin réalisé par le groupe de Muriel. « Et la photo de groupe ! » Une petite clairière illuminée par quelques rayons du soleil fera l’affaire pour immortaliser l’instant et répondre à la demande d’un de nous.

15h30 Nous terminons cette belle journée de randonnée.

Nous avons trouvé au bord du chemin quelques rares fleurs, deux petites scabieuses, discrètes et isolées, des fleurs de pissenlits entourant un caltha palustris (aussi dénommée souci des marais ou souci d’eau !), des gentianes jaunes. Ces dernières, annonciatrices de la hauteur de neige, ont été source de paris sur celle de l’hiver à venir. Les signes dans ce domaine ne manquent pas, à chacun sa référence : « quand les oignons ont trois pelures, grandes froidures ; neige sur les feuillus – hiver foutu ; automne radieux – hiver copieux ; été de canicule prépare ta spatule. » Si ce dernier se vérifie, gageons que nos raquettes vont nous servir !

Les champs traversés ont présenté tour à tour une végétation herbeuse plus ou moins verte, parsemée d’innombrables mottes de terre signe de la présence de campagnols ou de rats de montagnes actifs. Les mycologues (en herbe ou pas !) ont pu observer quelques types de champignons, boule de neige ou vesse-de-loup dont la taille excède même les poêles de 28cm !

Le ciel nous aura aussi gratifié de magnifiques nuances de bleu, donnant ainsi aux crêtes la finesse de leur contour. Deux aigles viendront y tracer quelques courbes, les chocards à becs jaunes seront beaucoup plus présents et impatients de nous voir partir pour trouver éventuellement un peu de nos restes.

Nous avons bien échangé tout le long du chemin et jusqu’au moment de monter dans nos véhicules. « Arrêtez de m’aganié ! On y va. » Il fallait bien un mot de patois pour finir.

Merci à Muriel et Daniel E. nos animateurs du jour

Louis.

Ps : L’orthographe en patois est très particulière. Néanmoins agacer en savoyard s’écrit, selon le dictionnaire savoyard de la société florimontane de 1902 et en fonction des communes, Aganyi, aganié ou agaci !

Tête de Bunant 1650m et Plan de l’Aigle 1676m

Mardi 11 octobre 2022

La randonnée du 11 octobre est devenue celle du 15 novembre, tandis que celle du 18 octobre laisse sa place à celle du 11 octobre pour devenir celle du 15 novembre ! Ce « coup de billard à 3 bandes » en termes de dates provient des difficultés d’approvisionnement en carburant, qui nous imposent de diminuer les kilomètres. Qu’à cela ne tienne nous partirons donc en randonnée à proximité de Dingy.

16 membres du club à 8h00 se regroupent au parking habituel. 16 est un bon chiffre en termes de covoiturage, c’est bien ainsi. Le ciel est bleu, la route est belle, enfin jusqu’à un certain point, la partie terminale pour rejoindre le chalet de l’Anglettaz aura raison des conducteurs et des passagers, le revêtement n’étant pas des meilleurs, c’est un euphémisme !

Un peu avant 9h00, le groupe emprunte l’itinéraire « routier » en direction du chalet pour l’atteindre après un bon kilomètre où nous découvrons qu’en définitive la praticabilité du tronçon est assez bonne ! Rien n’entame la bonne humeur, certainement pas quelques centaines de mètres supplémentaires par rapport à ce qui était prévu. Les discussions comme à l’accoutumée sont étoffées, terme approprié car cela passe par quelques conseils de couture ! La montagne se vide peu à peu de toute présence animale, les vaches ont quitté l’alpage de l’Anglettaz pour rejoindre la vallée ou au moins des contrées moins élevées. Le sentier s’élève en pente douce en direction de la forêt domaniale de la Haute Fillière, lieu des objectifs sommitaux de la journée. Les panneaux indicateurs de tous les points d’intérêt ne manquent pas, aucun n’indique pourtant les nôtres ! Mais l’animateur du jour, Bernard, le pied sûr – autant que le chemin – nous amène vers la crête où après une courte pause pour admirer le paysage, nous obliquons au nord/nord-ouest hors de toute sente pour rejoindre la Tête de Bunant. Une quinzaine de minutes d’une progression délicate nous amène à faire demi-tour, c’est toujours une option qu’il faut envisager, c’est un peu la sagesse du guide qui est à l’œuvre. Nous suivons la ligne de crête en direction du sud-est pour aboutir un peu avant midi, au Plan de l’Aigle. D’une manière unanime le choix du site est retenu pour la pause déjeuner. La vue est magnifique, montagne de Sous-Dine, des Frêtes, plateau des Glières, Jalouvre, Pointe Percée, plus loin sur l’horizon le massif du Mont-Blanc…

Le soleil est de la partie, les repas tirés du sac le partage peut commencer. Un petit blanc d’Alsace, un rosé de Provence aiguisent l’appétit des randonneurs et viennent mettre un peu de rire et de joie dans les échanges. Quelques brisures de chocolats, des stroopwafel (des demis cette fois-ci !), un cake offert à nos papilles accompagnent le café. La chansonnette s’invite en guise de conclusion et Marie-Thé nous rappellera que le chant est vecteur d’amitié et de partage si nous en avions douté. Le répertoire est inépuisable. Il nous faut reprendre le chemin après la traditionnelle photo de groupe. La Grotte de l’Enfer viendra pallier le premier sommet du matin, nous découvrirons aussi lors du périple « allongé » de l’après-midi la Grande Glacière et la Fontaine du Tour.

Notre journée a été riche, une fois de plus, cela devient une habitude, bonne celle-ci. Quelques cerfs ou biches entraperçus sur le bord de notre route sont venus nous ébahir de bon matin. C’est ensuite la forêt qui a présenté à notre regard des couleurs d’automne faites de nuances de rouge, de jaune et de vert. Mais au-delà des couleurs ce sont également une multitude de champignons qui ont multiplié les pauses pour découvrir, un bolet (de Satan ou non !), un cortinaire remarquable, une amanite, un rosé des prés, un pied de mouton et bien d’autres. Quelques rares fleurs nous ont surpris au bord du sentier, ici une campanule, là un rhododendron. L’occasion nous a été donnée aussi d’apprendre la spécificité des pins à crochets en grand nombre dans cette partie de la Haute Filière, de nous rappeler que certains scolytes font des dégâts importants sur les troncs de ces mêmes pins et enfin que les balais de sorcière ne permettent pas de voler, quand ils sont dans les arbres !

« ça la diofe ! » Un peu de patois aurait manqué. Il n’en est rien, la neige à venir, celle qu’on tasse pour mettre sur le bas-côté était l’occasion d’élargir le panel des mots. (Vient de « Diofa » écraser un objet).

Décidément ces randonnées du mardi sont propices non seulement à la randonnée mais aussi à la culture. Il ne manquait plus qu’une expression à éclaircir : « Passer par le trou du dimanche ! » C’est l’équivalent d’avaler de travers. Cela a entre autres une référence religieuse mais là ça va trop loin car les statuts du club s’imposent !! « La seule manière que nous ayons d’honorer la vie et de l’aborder de neuf chaque jour ». C’est probablement ainsi que nous avançons sur de nouveaux chemins – tracés ou non – chaque mardi de randonnée. Merci à Bernard, animateur du jour mais à d’autres aussi car la journée a été bien animée !

Louis.

Sortie Beignets

Refuge de Gramusset

Col des Annes – Le Planet A/R

Mardi 4 Octobre 2022

Trois horaires de rendez-vous pour permettre au plus grand nombre de participer à cette journée dite « des Beignets » et qui a lieu tous les ans en ce début d’automne. L’objectif est atteint car 41 personnes sont présentes, 27 randonneurs et 14 autres membres du club et des « ainés de Dingy » qui se sont associés à notre activité.

– dès 7h nous étions donc 8 sur le parking de Dingy, destination le Col des Annes pour la grimpette au refuge de Gramusset, emmenée par Bernard .

Bernard avait tout bien calculé : la cadence, le parcours, les arrêts pour être de retour au restaurant La Clé des Annes entre 12h30 et 13h. Le panneau indicateur au col indiquait 1h55 pour atteindre le refuge, nous étions dans les temps !

Comme d’habitude, il y a la théorie et la réalité !

La réalité c’est un premier arrêt, dès le départ, motivé par les meuglements d’une vache en train de vêler dans la prairie ; notre inquiétude de “randonneurs-touristes” nous a poussé à essayer d’alerter quelqu’un par téléphone, sans résultat ; Anne-Marie a appelé Claude pour lui demander d’essayer de son côté…puis nous avons repris notre chemin…  pas pour longtemps,  jusqu’à ce que l’oreille exercée de Bernard capte l’échange de 2 Tétras lyres occupés à discuter le bout de gras ! chose suffisamment rare pour que le groupe se fige et écoute religieusement ce «chant» de galliformes.

On ne s’ennuie pas ! Ajoutons à cela l’apparition du soleil à notre arrivée au refuge Gramusset… et voilà de purs moments enchanteurs et un peu de vantardise quand même en s’apercevant que nous n’avions mis QUE 1h52mn arrêts compris pour s’affranchir de la montée depuis le col ! Vieux certes, décatis non !

Tout ragaillardis grâce au café/biscuits emmenés par Anne-Marie (la seule à y avoir pensé) et nous voilà prêts pour la descente en direction des beignets ! descente plus longue que la montée puisque Bernard nous avait concocté un circuit agrémenté, sur le retour, de quelques tagadas ; un pas plus vif nous a permis de boucler la boucle dans les temps.

Merci Bernard pour cette rando et la découverte de  l’ECRASE K-NET dont le brevet a dû être déposé ! Merci Anne-Marie pour le café bienvenu.

– 9h00 Le deuxième groupe est prêt pour rejoindre le col des Annes, où il débute sa progression en direction du Planet en passant par le col de Borneronde. 19 membres du club ont opté pour ce parcours. Passage au col de Borneronde, la fatigue se fait sentir pour celles et ceux dont la reprise de la randonnée est récente. Marie-Thé et Gérard adaptent autant que de besoin le rythme et le parcours, chacune et chacun peuvent ainsi trouver le pas qui leur convient. C’est cela la flexibilité du club ! Une pause rapide au Planet et le retour s’amorce, deux sous-groupes se font, l’un passera par la Tête des Annes, l’autre empruntera le même chemin qu’à l’aller. 12h30 le regroupement se fait col des Annes.

C’est sous un magnifique ciel bleu à peine décoré de quelques volutes et avec des couleurs automnales que nous avons parcouru les chemins des bords ouest des Aravis en cette matinée. Les champignons qui bordent les sentiers attisent le regard, seulement, car les « bons » ont déjà fait l’objet d’une quête sérieuse, pas besoin d’être mycologue pour savoir que ceux qui restent n’ont que peu d’intérêt ! La flore est bien annonciatrice de l’avancée vers l’hiver. Les quelques tâches de neige qui saupoudrent les sommets le confirme, mais la douceur de cette première partie de l’automne est des plus agréables.

On peut aussi noter la belle coordination de l’ensemble des groupes qui sont arrivés au restaurant dans la fourchette horaire prévue !!

Le soleil et la température quasi estivale ont permis aux anciens du club, ravis de participer à cette sortie, de siroter un apéro sur la terrasse en attendant l’arrivée des marcheurs.

C’est au restaurant de « la Clé des Annes » que nous allons ravir nos papilles. Les tablées se forment, la bonne humeur anime les discussions et l’atmosphère de détente et d’amitié s’installe pour que nous puissions passer deux belles heures ensemble.

L’apéritif laisse la place aux beignets, charcuteries et salade, lesquels seront suivis de fromages et tartes ; le tout accompagné d’un peu de vin, juste assez pour ajouter encore un peu de rire et de joie dans les échanges. La générosité des plats aura raison de tous, la qualité des mets nous a tous réjouis et quelques-uns seront pressés de pouvoir emporter quelques reblochons crémeux et tendre à souhaits.

Le café clôture le repas, il est accompagné d’une hysope ou crapaudine à feuilles d’hysopes pour les puristes !

Ce déjeuner est aussi l’occasion de remercier ceux qui s’engagent dans l’organisation de voyages et séjours pour les membres du club. Gérard et Bruno (absent) pour les Ecrins et Bernard pour le séjour Jura-Hiver reçoivent en signe de reconnaissance un peu de lecture pour les soirées hivernales à venir !

Il est toujours difficile de se quitter quand l’envie est toujours là de rester ensemble et les départs s’échelonnent pendant de longues minutes.

Comment synthétiser une telle journée en un mot ? Régal ? Oui, un régal. En matière de nourriture cela s’attache à un met délicieux. En un domaine plus abstrait c’est ce qui procure un grand plaisir.

Alors merci à Marie Thé car cette journée des beignets est un vrai régal ! Merci aussi à Bernard et Gérard nos animateurs du jour.

Monique, Louis et Catherine

Tour du Mont Lachat de Chatillon

Mardi 20 septembre 2022

9h30 – Parking de la Côte. Regroupement de 16 membres du club pour une grande boucle de près de 15 kms et de plus de 500m de dénivelé autour du point sommital des pistes hivernales de ski de la station du Chinaillon – Grand Bornand. A proximité du parking un magnifique Bachal datant de 1998 mais réalisé dans un épicéa dont l’origine remonte aux années 1880 !

La fraicheur du matin est bien présente, le thermomètre n’affiche qu’un chiffre positif au-dessus de zéro, mais pointe déjà à l’horizon le soleil radieux qui éclaire le ciel de ses rayons et nous laisse présager d’une belle journée. Elle le sera, car le temps est de la partie mais aussi en raison de retrouvailles après deux mois d’été bien chargés qui nous ont éloignés les uns des autres pour diverses raisons. Les discussions vont bon train, les nouvelles des uns, des unes et des autres circulent, des souvenirs de voyages sont aussi partagés et les premiers kilomètres sont avalés sans s’en apercevoir.

L’itinéraire, dans un premier temps plein sud pour contourner « Sur Bley » zone boisée au pied du Roc des Arces, infléchit ensuite plein Est vers le Croix, les Touillettes, puis la Grand Montagne, noms surprenants car pour deux d’entre eux ce n’est pas le genre auquel on l’emploie ! Une pause est improvisée à la vue d’un paysan entrain de désherber une partie de ses terres. Au-delà des échanges qui, une fois de plus, permettront de trouver des connaissances communes, des surnoms… c’est l’occasion de disserter sur les courges vertes dénommées muscades.

Après quelques hectomètres sur le bitume nous retrouvons un sentier plus agréable. La vue sur la chaine des Aravis est permanente, les crêtes se détachent merveilleusement sur un ciel d’un bleu d’une clarté surprenante. Pointe Percée, au loin, puis en se rapprochant combe de Chombas, du Grand Charvet, de la Grande Forclaz, de Tardevant, de Paccaly. La plupart d’entre nous en ont parcouru au moins une, et peut-être certains (ou certaines) la totalité, mais nous tairons les noms. Cette chaîne des Aravis définie comme « iconique » sur un panneau d’information, a intégré en 2006 le réseau Natura 2000 en raison du fait de la grande richesse et du caractère unique de la faune et de la flore ! « Toute chose est intéressante pourvu qu’on la regarde longtemps » selon Flaubert, nous ne doutons pas que le regard des experts devant un tel paysage n’a pas mis longtemps pour y trouver un intérêt.

Notre animatrice veille au grain, un léger doute traverse son esprit sur l’itinéraire, les animateurs « de réserve » sont mis à contribution avec ou sans GPS pour une confirmation rapide du chemin à suivre. La bifurcation se fera plus loin au Crot et après une montée un peu raide à partir du Vacheret, nous atteignons le col du même nom (1728m) pour prendre pied sur la crête des Terres Rouges.

Au-delà des Aravis, c’est aussi le massif de la Tournette, la montagne de Sulens et plus loin les contreforts des Bauges, tandis qu’au Nord ce sont le Pic de Jalouvre, Pointe Blanche et bien d’autres… qui s’offrent désormais à nous. Voilà bien un bel endroit pour une pause déjeuner.

Vin blanc, vin rouge, à consommer avec modération, repas tiré du sac et desserts gourmands à base de chocolats et d’un délicieux creusois, accompagnent les discussions qui se poursuivent, le déjeuner n’est vraiment pas seulement un acte alimentaire !

La descente s’amorce par le vallon du Maroly où des agriculteurs sont encore actifs et les vaches en pâtures en sont la preuve, elles nous rappellent que nous sommes dans la zone du reblochon fermier, cette « crème de fromage » dont le Grand-Bornand s’enorgueillit d’être la première zone de production avec près de 2000 vaches et une cinquantaine de fermes.

Au fond du vallon et perchés à mi-hauteur, les Bouts. Une page d’histoire nous est contée par Simone, les foins, les dégringolades dans la pente, la catale, la daille (un peu de patois, ça fait du bien !), les lanches que chaque famille s’attachait à respecter simplement sans règle écrite…

Peu de végétation ou de flore à commenter si ce n’est quelques mauves ou des reliquats de myrtilles, dont il ne fait aucun doute que certains sont déjà passés pour en remplir des paniers.

La balade se poursuit en ce milieu d’après-midi chaud et ensoleillé, le chemin borde le lac de la cour qui fait le bonheur des pêcheurs, tandis que le marais qui le jouxte protège lui quelques espèces rares.

17h. Retour aux véhicules. Les comptes sont faits retour à la maison. Il n’en est rien, la journée va se prolonger par le bonheur que souhaite nous faire partager Johanna, celui de la naissance d’un troisième arrière petit-enfant. Une pause joyeuse à Thônes pour se rafraîchir et souhaiter la bienvenue à Soheil viendra conclure cette journée.

Mardi, grasse matinée ! Non, plutôt une matinée de grâces, disons même une journée pleine de grâces ! Grâce à la beauté du paysage, grâce à la randonnée, grâce à « l’envie d’avoir envie » de se retrouver, grâce à notre animatrice, grâce à la bonne humeur de chacune et chacun…. Autant de grâces pour une seule journée, c’est bien assez pour exprimer toute notre gratitude à Marie-Thé.

Louis

Refuge de la Pierre à Bérard 1925 m

Lundi 12 Septembre 2022

Le Buet 3096m – Col de Salenton  2526m

Mardi 13 septembre 2022

L’occasion de passer 48 heures dans le massif des Aiguilles Rouges a retenu l’attention d’une dizaine de membres du club et c’est en fin de matinée le lundi 12 septembre que se regroupent les véhicules sur le parking du Buet qui comme nombre de parkings dans notre département est désormais payant. Après avoir passé le col des Montets, nous n’allons pas nous laisser démonter par ce petit contretemps.

Nous voilà donc un peu après 11h sur le chemin du refuge de la Pierre à Bérard (1925m) objectif de la randonnée de l’après-midi. Nous traversons le hameau typique de la Poya autrefois abri des chevriers du lieu. Un peu plus loin l’entrée de la vallée, l’eau ne manque pas, il faut dire que nous sommes dans une zone déversoir de quelques glaciers – Beugeant, d’Anneuley, de Bérard … C’est ce dernier qui donne son nom au ruisseau « l’Eau de Bérard » que nous allons surplomber au cours de notre marche du jour, c’est lui aussi qui donne le nom à la première cascade issue de ce torrent tumultueux que nous observons en empruntant une passerelle métallique puis deux échelles.

La pause méridienne se fera en forêt à quelques encablures, elle présente une double vertu celle de nous restaurer et de commencer à alléger un peu nos sacs. Un peu après 13h, nous reprenons notre itinéraire qui emprunte celui du Tour du Pays du Mont-Blanc, la progression en forêt est bien agréable car le soleil est éclatant, nous le vérifions en abordant le vallon découvert qui se présente à nous pour les 300 derniers mètres de dénivelé. C’est à 16h que nous atteindrons le refuge de la Pierre à Bérard, accolé à un énorme bloc qui le protège des avalanches. Nous ne sommes pas seuls, le refuge affiche complet et les groupes qui montent ou descendent vers le Buet se succèderont jusqu’aux dernières heures du jour.

Les consignes sont données pour une installation dans un dortoir de 17, une salle de bain commune en plein air, « ambiance refuge » assurée !

18h30 le dîner : soupe de pois cassé avec pour changer un peu de la tomme que chacun découpe à loisir pour l’intégrer dans la soupe, une bonne assiette de pâte agrémentée d’une tranche de jambon bien épaisse et une crème au chocolat, de quoi emmagasiner des forces pour ce qui nous attend demain.

Chacun à son rythme regagne ses pénates tandis que le soleil s’efface derrière les crêtes que nous pratiquerons le lendemain pour laisser la place à un ciel bien étoilé et une lune superbe.

Quelques tours dans le duvet, quelques ronflements aussi, des réveils nocturnes et il est déjà l’heure pour les plus matinaux de se lever. 6h30 premier petit-déjeuner pour l’équipe de 4 qui veut accrocher le Buet (3096m) à son « tableau de chasse », avec comme guide Bernard et 7h00 pour le groupe de 6 qui rejoindra le col de Salenton (2526m) sous la conduite de Daniel T. Le ciel est légèrement couvert, point de fraicheur matinale, plutôt une douceur qui nous accompagnera une grande partie de la matinée.

Les départs s’effectueront en décalé, les retrouvailles auront lieu pour le déjeuner. A chacun son rythme et ses horaires, son itinéraire sauf dans sa première partie qui est commune. Pour cette dernière, il consiste en un sentier empierré, sinueux qui atteint ensuite un chaos de bloc rocheux dans une pente raide nécessitant une attention soutenue, tant pour suivre les cairns et les quelques indices d’itinéraires (poteaux ou tâches rouges) que pour conserver son équilibre. C’est au sommet de cet amas disparate que se produit la séparation des itinéraires, et c’est vers l’ouest après une centaine de mètres de dénivelé supplémentaires qu’est atteint le col de Salenton pour l’équipe de Daniel, tandis qu’il faut bifurquer vers le Nord afin de rejoindre avec un peu plus de 500 mètres de dénivelé le Mont-Blanc des Dames (autre nom du Mont Buet) pour l’équipe de Bernard.

Nous nous retrouverons un peu avant midi pour déjeuner à proximité du point de dislocation de nos deux itinéraires. La descente s’effectue avec autant, d’attention que la montée, elle commence à user les corps et nous serons heureux de retrouver le refuge pour une nouvelle pause.

Une boisson partagée, les sacs complétés des quelques affaires laissées pour nous alléger, une photo souvenir et quelques remerciements à nos hôtes concluent notre séjour à la Pierre à Bérard, car il nous reste encore deux bonnes heures de marche avant de rejoindre le parking du Buet-Vallorcine.

17h30. « En toute chose c’est la fin qui est essentiel. » C’est une bonne fin car nous sommes, certes fatigués, mais surtout heureux d’avoir passé deux journées un peu hors du temps, avec un paysage d’exception car loin de tout bruit, de toute habitation, de toute lumière artificielle.

Nous retiendrons de ce séjour quelques rares bouquetins ou étagnes isolés qui se promènent sereinement à proximité du refuge, des glaciers qui s’étiolent et nous confirment ce que nous savons déjà, un panorama d’exception qui se déroule à 360 degrés sur le massif du Mont-Blanc, celui des Aiguilles rouges, du Haut-Gifre, du Léman, des Alpes Suisses avec tant de Pics, d’Arêtes, de Têtes, d’Aiguille que nous ne pourrions tous les nommer. Nous retiendrons aussi quelques rencontres de personnes pour qui la pratique de la randonnée est source d’apaisement et de bien-être, de convivialité, mais nous en croiserons aussi certaines qui, à des rythmes beaucoup plus soutenus, assouvissent une autre forme de passion.

« Profitez du calme et de la beauté d’un espace protégé » est inscrit à l’entrée du vallon, c’est ce que nous avons réalisé au cours de ces deux journées.

C’est à Bruno, qui n’a pu être des nôtres, que nous devons la chance d’avoir réalisé cette sortie. C’est grâce à la patience et l’opiniâtreté de Bernard et de Daniel T. que nous avons pu assouvir notre soif de parcourir de nouveaux itinéraires avec un effort certain mais en toute sérénité, Qu’ils en soient tous les trois remerciés.

Louis

Lac d’Amour 2248m – Col du Bresson 2574m

Mardi 6 septembre 2022

En cette première sortie de septembre, l’occasion est donnée de réaliser la première sortie du mois d’août ! La formule est surprenante, mais c’est en effet pour remplacer le Suet initialement prévu, que nous nous retrouvons de bon matin une treizaine de randonneurs en direction du Beaufortain pour rejoindre les environs du Cormet de Roselend. L’objectif de la journée est double, un lac et un col pour lesquels deux groupes sont réalisés, 11 membres pour le premier et 2 pour le second.

Parking du Treicol Beaufort – 1710m, 10h00 le départ est donné. La cordée (Bernard et Daniel) non encordée mais avec corde (Bernard en a toujours une dans le sac !), débute tambour battant l’itinéraire vers le col, tandis que le deuxième groupe – avec Marie Thé comme guide – amorce tranquillement sa progression sur une piste carrossable, assez large. Celle-ci permet d’atteindre les chalets d’alpage du Presset où de très nombreuses vaches – de belles Tarines – fournissent à n’en pas douter un lait de qualité pour le fromage local.

C’est bien un terroir où le pastoralisme est important que nous allons traverser aujourd’hui. Un panneau nous en informe à travers quelques chiffres : 2000 personnes travaillent dans 1000 alpages qui représentent ¼ de la superficie de la Savoie, et font de celui-ci le 1er département d’Auvergne Rhone-Alpes pour la traite en alpage ! Le décor est planté.

Parfois les mots manquent pour traduire le paysage qui s’offre à nous. Celui d’aujourd’hui en fait partie. Le vallon est bien ouvert, bordé de sommets et de crêtes qui se détachent sur un ciel céruléen. L’eau est bien présente dans ce « coin », dont la rivière que nous longeons se prénomme ainsi, mais aussi un chalet, le col et enfin le mont « Coin ».

L’ascension vers le lac d’Amour via Conchette (2040m) ne présente pas de difficultés aussi elle est propice aux échanges pour prendre des nouvelles des uns et des autres après un été où les absences sont nombreuses. Nos pensées vont vers ceux qui ont quelques soucis plus ou moins contraignants. Le cheminement offre quelques panoramas pour observer le lac du barrage de Roselend aux reflets changeants, les Aravis, les hauteurs des Saisies, et bien d’autres sommets que Marie-Thé nous fait découvrir, lors de pauses bienvenues.

Le milieu de la journée approche, tout comme le lac, que nous atteignons peu après 12h. Le contact radio annonce un retour proche de nos deux compères qui ont atteint le col du Bresson dès 11h30 et sont à 20 minutes de nous rejoindre. Nous observons la Pierra Menta (ou pierre du milieu) cette dent magnifique et mythique dont Rabelais en a fait une légende dans son Gargantua, avec le géant du même nom. Elle est plus connue aujourd’hui pour la course de ski de randonnée.

Quelques randonneurs sont présents autour du lac, certains ne résistent pas à la tentation de prendre un bain, avec ou sans maillot de bain !

12h30 le moment est venu de partager le repas, sur une plage herbeuse qui présente toutes les qualités pour un bon repos, voire pour certains une bonne sieste. Bernard et Daniel nous font partager leur ascension effectuée à un rythme soutenu, mais qui ne les a pas empêchés de profiter, comme nous, de la beauté du paysage.

Un gâteau original viendra conclure ce moment convivial, courgettes- chocolat – rhum ! Il ravit nos papilles. L’occasion de rappeler que le club (et ses membres !) est toujours friand de nouvelles recettes pour « alimenter » le site.

La photo des groupes est réalisée au bord du lac où fourmillent des centaines de têtards de grenouilles, puis la descente avec les deux groupes réunis s’effectue sans encombre. La météo annoncée – pluie en milieu d’après-midi – ne vient même pas troublée notre marche car aucun signe n’est annonciateur d’une telle évolution. Les animaux se sont un peu rapprochés des lieux de traites, il leur reste encore de beaux jours avant de rejoindre les fermes dans la vallée, car l’herbe et l’eau sont vraiment abondantes.

16h. Nous sommes de retour à nos véhicules. La journée a été belle, heureuse et de nature à faire oublier le désagrément que peut engendrer parfois un long déplacement. Que Marie-Thé et Bernard en soient remerciés, c’est leur perspicacité qui nous permet de vivre d’aussi bons moments.

Ps : s’est posé la question de l’origine du nom du lac. Les recherches de l’auteur du billet ont été vaines, même dans Rabelais ! Alors pour paraphraser un romancier suisse (il écrivait cela à propos d’une rivière) : « Le paysage, au bord d’un lac, est un hymne à l’amour. Partout, une verdure tendre, des crêtes dentelées, un ciel au bleu si doux aux yeux que partout on veut s’arrêter ; il semble que chaque pas vous initie à des tons plus délicats et plus nuancés dans la gamme des couleurs. »

Louis

Dent du Corbeau

mardi 16 Aout 2022

Les sorties nous manquaient et la perspective de voir une dent de corbeau (?) a attisé notre curiosité ; nous étions donc 16 au départ hier matin direction Notre Dame des Millières pour grimper, en voiture, les 17 kms et 43 virages qui nous ont amenés au chalet de La Thuile, point de départ de la randonnée.

L’objectif était le col de Charvan, La Dent du Corbeau en aller/retour et La Thuile (le sommet) avant de redescendre au chalet de ladite Thuile… mais ça c’était avant ! Avant que Bernard se rende compte qu’une partie de ses troupes n’avait pas gambadé en montagne depuis… quelques semaines et que la reprise était plus difficile que prévu sur un terrain de jeu qui n’était pas adapté au nombre et à la forme des participants.

A quelques mètres du sommet de la Dent, Bernard a donc décidé de zapper ce sommet qui nécessitait un pied sûr voire l’aide des mains pour se hisser sur certains rochers ; re-descente donc au col de Charvan et, au cours de cette descente, la vue de la grimpette à La Thuile avec un démarrage dans les rochers et la crête à emprunter, a donné quelques inquiétudes.

Bernard est parti seul en reconnaissance pour découvrir un sentier en dévers longeant un vide impressionnant : faux pas fortement déconseillé ! 

D’où décision évidente de pique-niquer au col de Charvan et de redescendre par le sentier pris à la montée ce qui raccourcissait grandement la rando prévue !

Soit ! Mais c’était sans compter sur l’à-propos d’Evelyne M. qui a suggéré de rendre visite à son voisin, alpagiste de son état, installé tout l’été au chalet de l’Ebaudiaz à quelques encablures du chalet de la Thuile ; sitôt dit, sitôt organisé avec l’accord de Bernard ; au retour vers le  parking les chauffeurs ont récupéré les véhicules pour se rendre à l’Ebaudiaz pendant que les marcheurs marchaient, via l’alpage, jusqu’à l’Ebaudiaz, et zou 1 heure de marche supplémentaire. 

Et l’accueil de ce monsieur valait la peine d’être là ! Nous avons eu droit à un café gracieusement offert, réalisé à l’ancienne, dans les règles de l’art ; excellent café d’ailleurs, suivi de la visite de la fromagerie d’où nous sommes sortis avec quelques emplettes à déguster.

Voilà une très belle journée où nous avons tutoyé la Dent du Corbeau à 2250m d’altitude, traversé des alpages et finalement pris un grand bol d’air dans l’ambiance conviviale du club.

Merci Bernard et merci aux chauffeurs qui se souviendront des 43 virages à la montée… et à la descente !

Monique

Pointe de Chalune – 2083 m

mardi 19 juillet 2022

Bernard a encore fait très fort ! A l’arrivée au parking du col de la Ramaz, nous avons été accueilli par un chamois… si, si ! En contrebas de la route, le bestiau, curieux,  tendait le cou pour nous regarder sortir des voitures ; si, si ! Pas eu le temps de s’approcher qu’il a bifurqué et disparu à nos regards… pas pour longtemps !

En cherchant justement du regard une marmotte qui s’époumonait, furieuse de notre intrusion sur son territoire, qui avons-nous vu ? le chamois ! Futé, il avait contourné quelques mamelons pour se positionner, en amont cette fois et nous toisait de haut, certain de notre incapacité à l’approcher facilement.

1 chamois ne suffisait pas à Bernard, le décor s’est enrichi de 2 autres chamois au pied de la Pointe de Chalune.

Quant au décor…. la pelouse alpine, ambiance «haute montagne», couronnée de crêtes déchiquetées ; ajoutons à cela un départ matinal à la fraîche, un circuit improvisé au lieu d’un banal aller/retour et un casse-croûte certes au soleil mais agrémenté d’un souffle de vent bienvenu : que du bonheur !  Merci Bernard.

Monique.

Refuge de Rosairy  –  Col des Frêtes

mardi 12 juillet 2022

Les vacances scolaires ont débuté depuis moins d’une semaine, c’est donc sans surprise que parmi les 15 randonneurs du jour nous retrouvons un jeune compagnon tout frais émoulu d’avoir franchi avec un an d’avance le cap du CE1 à 7ans ! Tiens, l’occasion nous est donnée de rappeler que le club comme la fameuse bande dessinée d’Hergé, propose en ce jour une rando pour les 7 à 77 ans ! L’un galopera devant une grande partie de la journée, l’autre sera désigné serre-file !!

C’est donc un peu après 9h, à proximité de Belchamp le Haut (commune des Clefs – peut-être un nom prémonitoire pour la suite…) que nous nous regroupons pour débuter la sortie. Le chemin bitumé laisse place après quelques centaines de mètres à un sentier large mais avec une pente soutenue qui laisse présager une montée un peu raide. Le présage va se réaliser, notre matinée sera placée sous le signe d’un effort bien marqué. L’ombre de la forêt nous protège d’un soleil généreux pendant la première moitié du parcours, quelques laissées de renard gourmand de myrtilles jalonnent le chemin, point d’autres traces visibles d’animaux à cette altitude.

Ensuite au-delà des 1300m les rayons du soleil sont bien présents. Un bruit métallique sur le chemin engendre un doute dans l’esprit de l’un d’entre nous, une clé de voiture semble en être à l’origine. Ni une, ni deux les recherches s’organisent, elles seront vaines, nous ferons une autre recherche à la descente. Nous reprenons la marche, quelques sifflements de marmottes nous laissent supposer leur présence mais nous ne les verrons pas de la journée.

Nous arrivons un peu avant midi au chalet de Rosairy, le choix est laissé à ceux qui le souhaitent de prolonger jusqu’à la crête suivante pour atteindre le col des Frêtes du Rosairy 1745m. 8 d’entre nous feront cette boucle d’une petite heure supplémentaire. Au col nous pouvons observer les sentiers étroits et pour partie vertigineux qui montent du côté de Montremont pour rejoindre la Tournette. Un randonneur arrive par ce versant, il a subi quelques chutes de pierre dues à des déplacements de chamois, et a été surpris par une vipère en travers du chemin. La prudence est toujours de mise en montagne, c’est une fois de plus confirmée.

Nous nous retrouvons à 12h40 pour un déjeuner en commun. La chaleur devient étouffante, nous ne pouvons nous abriter du peu d’ombres à proximité du chalet, champs d’orties et présence possible de vipère nous font délaisser cette option. Le tour d’horizon est superbe, vallée de Thônes, combes et sommets des Aravis, Mont Charvin, Mont-Blanc en fond de tableau… Un sommet bien enneigé domine au sud-est, le Mont Pourri, la Grande Casse… l’incertitude persistera.

Le déjeuner est frugal, une fois n’est pas coutume, toutefois quelques galettes fines belges et un pain d’épice de l’ours gourmand viennent accompagner le café.

Notre jeune hôte s’impatiente un peu. « La montagne ça vous gagne » fameux slogan des années 1990, touche aussi les plus jeunes. Un petit jeu est proposé à Thomas pour passer le temps et travailler sa diction les papys et mamys en connaissent un rayon : « la pipe du papa du pape est en pâte à papier ! » D’autres suivent, un billet n’y suffirait pas surtout quand on fait varier les voyelles pour corser la difficulté de l’exercice !

La descente s’amorce en tout début d’après-midi, un sentier qui serpente nous permet d’éviter partiellement le cheminement emprunté à la montée. Nous retrouvons un instant la trace du matin pour la poursuite de la recherche de la clé. Cette dernière ne portera pas plus de fruit, le doute s’installe quant à la perte ou non de l’objet !

Halte soudaine, le groupe se resserre dans le plus grand silence pour admirer un chamois paisiblement installé à proximité de notre itinéraire. Sentant notre présence, il nous quitte pour rejoindre les cimes sans aucune précipitation et même avec un certain calme qui nous laisse un peu pantois.

Aujourd’hui ce sont quelques grandes et petites astrances, des épipactis, ou encore des brunellas qui jalonnent le bord de l’itinéraire et génèrent quelques photos ou commentaires. Elles viennent compléter notre collection.

15h30. Retour aux véhicules. La chaleur a usé les corps, mais la journée a été belle, d’autant que le mystère de la clé a été résolu ! Merci à Bruno, animateur du jour.

Louis

Roc de Tours   5 juillet 2022

9 membres du club et une invitée se regroupent en ce premier mardi d’été pour la randonnée du jour, le Roc des Tours, à partir des Hauts de Samance au Chinaillon. Nous rejoignons le point de départ peu avant 9h sous un ciel nuageux pas menaçant en termes de pluie et même protecteur car il nous évitera un soleil trop radieux pour une montée peu ombragée. La première demi-heure de marche s’effectue sur un sentier relativement large, sur une pente régulière, le Roc des Tours est à deux heures de marche, tout va bien !

« Un petit détour pour le Roc des Tours ! » L’animateur du jour nous propose la variante Est qui nous permettra d’effectuer une boucle plutôt qu’un aller-retour. L’heure est à la découverte d’un itinéraire peu emprunté, au balisage en voie d’extinction et à l’entretien qui laisse à désirer, du moins pour le « randonneur du dimanche », ce que nous ne sommes pas. Nous sommes prévenus, il faudra mettre les mains pour franchir quelques passages. La progression est plus lente car la pente est raide, chacun s’applique à trouver les bons appuis, soit sur une terre un peu meuble et lisse, soit sur les lapiaz, ce beau rocher dont un panneau pédagogique nous apprend que ces « premières rides de caractère » n’ont que 115 millions d’années. Nous y apprenons aussi que la pluie, le gel et le soleil (les trois grands responsables de l’érosion) se chargent de transformer ce calcaire – en quelques millions d’année quand même ! – en sol forestier, le lapiaz n’étant qu’un stade intermédiaire.

Après une matinée d’effort et de concentration nous atteignons la crête sommitale que nous parcourons une centaine de mètres avant de rejoindre le sommet occupé par une « troupe » bruyante et sympathique d’amis randonneurs d’Epagny. Quelques échanges sur nos activités, une photo de groupe et l’heure est venue de laisser la place à d’autres marcheurs et de nous installer en contrebas pour le déjeuner.

L’horizon se découvre un peu. L’Aiguille Verte, le Buclon, le Pic de Jalouvre. Nous nous rappelons que plus au nord à l’automne au pied des Rochers de Leschaux et du col de Cenise, nous dégustions des beignets, hier une vingtaine de membres du club en faisait de même au pied de la Tournette !

Les nuages restent accrochés sur les Aravis, nous n’apercevons que quelques points caractéristiques des hauteurs du Chinaillon (Col de la Colombière, Terres Rouges, Maroly, Mont Lachat…). « Où sont les salades ? » La question fuse avec une sourde inquiétude. Deux de nos compères ont laissé une partie de leur déjeuner à la maison. Peut-être un acte manqué pour disposer d’un diner tout prêt ! Le partage de quelques denrées viendra pallier le manque, qui est aussi comblé par deux gourmandises, un cake au citron moelleux et délicieux (la recette viendra en son temps sur le site !) et quelques croquants aux amandes et au miel.

13h30 nous reprenons notre marche en observant les vaches et chèvres en estives au pied de l’Aiguille Verte et qui cheminent en direction du col « Sur le Freu ». « Psst ! Regardez ! » Le groupe s’arrête, à notre ouest à une centaine de mètres une famille de bouquetins est tranquillement installée sur les lapiaz. Nous devinons au moins un mâle, sa femelle et un ou deux cabris. A priori ils font l’objet d’un suivi car nous apercevons une marque de couleur au niveau de la tête. La progression reprend après nous être émerveillés quelques instants devant la beauté du paysage. Un bruissement soudain de cloches en grand nombre, nous avertit que le troupeau de chèvres est tout proche, elles ont été surprises par notre approche. Nous le traversons, au passage nous notons que quelques-unes sont affublées de collier avec leur prénom (Rosalie…).

Nous marquons une pause à « Sur le Freu » et notre regard se porte vers le ciel. Un faucon crécerelle exécute sous nos yeux un superbe vol du Saint-Esprit. Plus hauts quelques vautours fauves tournoient en recherche de leur festin. Point de curée aujourd’hui, il leur faudra aller ailleurs pour cela.

La descente s’effectue tranquillement le sentier est moins escarpé. Nous en profitons pour préciser quelques fleurs qui bordent notre chemin. Epipactis rouge, botryche lunaire, brunelle ou prunella vulgaris, séneçons à feulles alternes distiques (dispeées su deux rangs opposés)… « Tiens de l’ail des cerfs ! » Moins présent que l’ail des ours dans nos régions, il ne manque pas d’intérêt, la variété de ses appellations en est la preuve, en effet on le nomme aussi « ail Serpentin », « Ail victorial » ou « Ail de la Sainte-Victoire » et même « Herbe aux sept chemises ! » Tout un poème ces noms de fleurs, oui mais pas un distique car il n’y suffirait pas (poème à deux vers !)

Nous rejoignons les véhicules à 16h18. La précision est de mise comme celle des dénivelés qui auront évolué au gré de la journée et de nos appareils numériques qui parfois ont aussi quelques imprécisions ! 630 m de dénivelés positive et négativé au bilan. Mais que sont les chiffres à côté du plaisir d’une belle journée de randonnée où nous avons apprécié un itinéraire qui nous a demandé quelques efforts, fait retrouver de beaux paysages, observer une nature généreuse tant en termes de faune que de flore en cette période estivale ? Point de réponse à une telle question, simplement un MERCI à Bernard notre animateur du jour.

Louis