RANDONNEES 2023- 1er semestre

Traversée du Sulens

Mardi 20 Juin 2023

Rando douce – Croix des Frêtes

Lundi 19 Juin 2023

Pointe de Puvat – Rando Glières

Mardi 6 Juin 2023

Journée atypique aujourd’hui pour cette édition 2023 de la «Rando Glières» organisée chaque année par le département de la Haute-Savoie à destination principalement des mouflets des écoles primaires : marches en montagne, découverte de la nature et devoir de mémoire sur les sentiers historiques de ce haut lieu de la résistance.

En association avec le Comité départemental de la randonnée pédestre, le club consacre quelques heures à des ateliers pratiques pour sensibiliser ce jeune public à la randonnée pédestre.

Nous étions 11 au départ du plateau des Glières pour faire la Pointe de Puvat en aller/retour le matin et les animateurs se sont répartis les ateliers de lecture de carte et contenu du sac à dos l’après-midi.

La Pointe de Puvat se mérite un peu…. quand même… et Daniel T. notre animateur du jour a sécurisé un passage un peu délicat par l’installation d’une main courante à la montée et a maintenu fermement la corde pour faciliter la descente presque «en rappel» !!! 

Les pluies récentes avaient bien détrempé le terrain rendant boueux certains passages mais nous ont offert aussi une profusion de fleurs ; le miracle de chaque printemps.

Très belle rando que certains faisaient pour la 1ère fois.

Quant aux ateliers, les gamins semblaient ravis de leur journée plein air et nous avons eu droit à quelques questions pertinentes.

Encore une belle journée au timing en tout point respecté ce qui nous a valu l’expression «rien mal» de notre animateur, expression que nous traduirons par «tout baigne» !

MERCI DANIEL 

Et toujours une pensée pour celles et ceux qui n’ont pu se joindre à nous.

Monique

Rando douce – Paravis

Lundi 5 Juin 2023

Le Clergeon

Mardi 30 Mai 2023

Un peu avant 10h, 16 membres du club se regroupent sur le parking deux kilomètres en contrebas du col de Clergeon. La parité est au rendez-vous, le soleil et la bonne humeur aussi. C’est une boucle sur les sentiers de randonnée en Chautagne qui est au programme en ce dernier mardi de mai.

Après quelques explications de l’animateur du jour, nous amorçons tranquillement la marche pour une série de carrefours très proches les uns des autres (« pré Lardi », « les Moyoles…) qui nous font parvenir après une petite demi-heure de marche au Hameau de Rojux (870m) où nous découvrons un vieux four et quelques explications sur l’occupation des lieux au début du XXe siècle. 45 personnes y vivaient, ainsi qu’une cinquantaine au Mont Clergeon, aujourd’hui il n’y a pas âme qui vive à l’année.

L’histoire du vieux four est narrée par 24 quatrains, dont le dernier est révélateur de ce qu’il pouvait représenter en ces temps anciens :

« Amis de Rojux venez trinquer sous mon toit,

Comme jadis, le faisaient vos grands-pères,

Et partagez ce pain doré au feu de bois,

Qu’on voudrait donner à tant d’enfants de la Terre ».

Nous bifurquons en direction de la Grande Cuve, prochain point caractéristique à un peu plus d’un kilomètre de marche et une centaine de mètres de dénivelé. La Grande Cuve (altitude 995m) est un effondrement calcaire d’une dizaine de mètres de profondeurs. C’est un exemple typique d’évolution due à l’érosion des sols, comme le sont aussi les « Bétoires », « Avens », « Karsen » et « Lapiaz ».

Après ce petit cours de géologie nous poursuivons notre déplacement par le sentier de la Colorette, puis le Bois de Combes (990m). Nous y découvrons un vieux four de Charbon de bois, un panneau pédagogique explique la technique de fabrication, les compétences du charbonnier, la couleur de la fumée et nous rappelle l’utilisation de ce charbon dans les véhicules à gazogène au milieu du XXe siècle.

Le carrefour de la Combe de Vertu (990m) est atteint vers 12h. Il nous reste un peu plus d’1km avant d’atteindre le Col du Clergeon lieu de notre pause méridienne, nous traverserons un peu avant « le Mont Clergeon », joli hameau où de nombreuses maisons secondaires sont restaurées avec goût. Une très ancienne fontaine aux bœufs y est conservée, l’eau manque, mais elle est le gage d’une vie paysanne en des temps reculés.

La pause est la bienvenue. Nous nous installons sur un site géologique, celui du « Mont-Clergeon », qui nous plonge dans des temps qui se comptent en millions d’années, et expliquent la formation des Alpes Externes par des mouvements de glissement (par l’intermédiaire « d’une couche savon » !) et une surrection. Toutes ces découvertes géologiques nous ont mis en appétit. Une bonne heure pour s’alimenter, partager quelques victuailles sucrées ou breuvages gouleyants, voire pour certains profiter du soleil pour une courte sieste et lap photo de groupe conclut ce moment de convivialité.

La partie de la boucle pour ce début d’après-midi nous ramène vers le col de Clergeon puis le carrefour des Granges pour revenir vers le Pré Lardi et rejoindre nos véhicules à 15h47 !

Tout au long de la journée nous aurons apprécié le sentier, souvent ombragé, jamais trop pentu, rarement glissant, bref un régal pour une randonnée qui ne l’a pas moins été. « Du soleil, des chants d’oiseaux, des fleurs printanières et une bonne humeur partagée ! », c’est le message qui a accompagné les photos de Monique notre photographe du jour. Oui c’est bien vrai. Cela aurait suffit à résumer cette journée, où nous avons pu observer crépis à fleurs jaunes, salsifis des près, saponaire de Montpellier, aspérule odorante, ancolie bleue, mélitte à feuilles de mélisse, quelques aubépines aussi et bien d’autres fleurs encore. Quelques fayards aux dimensions impressionnantes ont jalonné le bord de notre chemin, ils nous ont précédé en ces lieux depuis de nombreuses années, la durée de vie des plus anciens pouvant être de 250 à 300 ans.

Le Clergeon mérite le détour, il offre des vues à 360°, bien sûr vers les massifs habituels que nous connaissons qui bordent le Lac d’Annecy, mais aussi vers l’Est avec le Grand Colombier, le Rhône canalisé, les Hauteurs du lac du Bourget.

Pour une fois point de patois, mais un mot qui a fait l’objet de débats : « Rubalise », ce petit ruban souvent rouge et blanc qui est en fait une marque. Ce mot fait partie des « mots-valises » en termes d’étymologie, c’est-à-dire qu’il est formé à partir de la fusion de deux mots « Ruban » et « Balise » !

Belle journée, un grand merci à Daniel, animateur du jour, que nous avons retrouvé avec grand plaisir à nos côtés.

Louis

Vallée du Laudon

Mardi 23 Mai 2023

Vers 9h30 les randonneurs du jour se regroupent autour de l’Eglise Saint-Nicolas de Saint-Jorioz. L’objectif pour les 14 membres du club présents (9 marcheuses pour 4 marcheurs !) est un circuit ayant pour thème la vallée du Laudon. Ce petit torrent de moins de 10 kms (9,9 exactement) traverse 4 communes (Leschaux, La Chapelle Saint-Maurice, Saint-Eustache et Saint-Jorioz), nous parcourrons des sentiers sur les deux dernières citées. Le Laudon est un des torrents qui alimente en eau de surface le Lac d’Annecy.

La chaleur est présente, le soleil radieux, la balade promet d’être belle sous réserve d’alterner les zones ensoleillées et ombragées, ce sera le cas.

Nous quittons le parking pour une première traversée de la ville, au milieu des champs et maisons qui se côtoient donnant ainsi un air de campagne alors que nous sommes à moins de 10 kms d’Annecy. Nous empruntons la route des Moulins, puis le chemin des Moulins, et une magnifique roue nous rappelle que les eaux du Laudon venaient alimenter quelques moulins, historiquement les premiers sont datés du début du XVIe siècle. Un petit pont enjambe le Laudon, c’est l’occasion de franchir une première fois le torrent.

Nous quittons les dernières maisons de Saint-Jorioz pour nous enfoncer dans les bois à partir du carrefour « le Var » (550m) et disposer d’un peu de fraicheur. Le chemin est humide mais pas trop, nous passons au Crêt d’Appêt puis rejoignons Entredozon, où les accidents climatiques de juillet 2019 et les attaques de scolytes en 2020 nécessitent actuellement un important travail de reboisement à base d’épicéas. Nous retrouvons une partie bien ensoleillée, en bordure de route un four à pain bien entretenu laisse à penser qu’il est encore utilisé.

Il est plus de 10h lorsque nous pénétrons de nouveau dans une zone boisée. Une pause s’impose pour se désaltérer car la chaleur est quasi-estivale. Un peu d’humidité due à une eau qui ruisselle sur le sentier nous apporte ensuite une relative douceur en termes de température. Le terrain est parfois glissant, montées et descentes se succèdent puis après une nouvelle traversée du Laudon, nous atteignons « les Fournis » (695m), en lisière nord-ouest de Saint-Eustache (730m).

Midi sonne lorsque nous sommes au centre du village, devant la mairie à la recherche d’une aire de pique-nique. L’occasion nous est donnée de rencontrer le maire qui se prépare lui-même à aller déjeuner. Il nous oriente vers les abords de l’Eglise qui présente un peu d’ombre et un terrain plat, c’est le lieu idéal pour nos agapes, le mot prend là tout son sens !

Une bonne heure de détente, d’échanges, de restauration, de sieste aussi. Partage comme à l’accoutumée de quelques gourmandises et bien sûr conclusion du repas par un café. Quelques gouttes de Clos de la Serre de Saint-Chinian ont satisfait les papilles des œnophiles.

La photo de groupe est réalisée devant la mairie. Un panneau nous rappelle que Saint-Eustache est « un Village Martyr » depuis le 31 décembre 1943 en raison de la déportation de 25 citoyens du village, dont 17 ne reviendront pas laissant 9 veuves et 33 orphelins.

13h30 nous reprenons le chemin, une première descente d’une centaine de mètres de dénivelé nous amène à « Lavray », lieu-dit où se situe un centre de vacances. Nous traversons la D10 etC remontons dans un sentier étroit, ruisselant et ombragé avant de déboucher sur un découvert qui nous mène à travers champ vers les Terreaux puis nous atteignons le point culminant de la journée « Sous Patérier » (740m).

Une dernière descente au milieu des bois dans un premier temps puis, aux abords de Saint-Jorioz à partir du hameau du « Villard », sous un soleil vigoureux et une chaleur presque étouffante vient conclure notre circuit.

15h30 La journée de randonnée se termine. Elle a offert sur plus de 13 kms et 430 m de dénivelé de beaux paysages. Le Semnoz, le Roc des Bœufs, l’amorce du Taillefer, la Tournette, les Dents de Lanfon, au loin le Parmelan, de temps à autre le Lac d’Annecy et ses abords autant de lieux connus que nous avons vus sous d’autres angles.

Le printemps bien avancé, la nature généreuse avec les pluies d’Avril et de début mai ont engendré les premières fenaisons. Deci delà une berce commune, une scabieuse des champs, des ancolies ont entrainé quelques arrêts et commentaires pour étoffer nos connaissances. La patioque a bien collé aux chaussures aussi !

Pour renouer avec de bonnes habitudes nous avons pris le temps de partager le verre de l’amitié avant de nous séparer. Bon moment de convivialité après une grande journée de plein air et de plein soleil.

Merci à Muriel, notre animatrice du jour.

Louis

Cascades de la Doriaz

Mardi 2 Mai 2023

Après un premier regroupement vers 9h à Lescheraines, nous rejoignons le parking de Lovettaz. Pour le deuxième mardi de suite (à partir de deux, cela devient une habitude !), les randonneurs sont plus nombreux que les randonneuses (9/14), et fait notable, deux jeunes écoliers se sont joints à nous.

Le temps de se chausser et prendre sac et bâtons, à 9h50 Daniel rassemble les randonneurs du jour pour présenter la boucle que nous allons réaliser : Cascade et Trou de la Doria, Grotte à Carret, Passerelles…. et même un arboretum. Le parcours s’inscrit dans le massif des Bauges et au-dessus du village de Saint-Jean d’Arvey. Les panneaux d’information, nombreux aux abords du parking, nous rappellent que ce massif est un parc naturel régional mais aussi un Géoparc Mondial de l’Unesco, quant à la commune de Saint-Jean d’Arvey elle présente une dénivelée de 1200m entre le hameau du Bout du Monde et la Croix du Nivolet, pas de quoi impressionner les membres du club, car la commune de Dingy « fait mieux » !

Le ciel est nuageux, le chemin ombragé, notre entame de marche sera donc douce, tant mieux car la pente ne tardera pas à s’accentuer nous avons près de 600 m de dénivelée au menu.

Comme à l’accoutumée, les groupes se forment, les échanges s’enchaînent, nous passons le carrefour de Lanceney (620m) puis au bout d’une demi-heure de progression un panneau nous intime de faire attention : « Traversée des éboulements des Choseaux, chutes de pierres fréquentes ». Effectivement le sentier est par endroit recouvert, sans toutefois rendre notre progression trop délicate. Le passage franchi nous atteignons la passerelle de Lovettaz (776m). Nous pouvons observer les premiers vallons où les rus coulent encore avec vigueur sans toutefois recouvrir tous les blocs, et ceux-ci partiellement couverts de mousse, mêlent des touches de gris et de vert qui rappellent que le soleil de l’hiver n’atteint pas souvent l’endroit.

La pente s’accentue, le chemin est plus étroit, humide mais bien entretenu car des troncs viennent parfois le consolider sur l’aval. Les premiers rayons de soleil percent les nuages comme la forêt, nous arrivons à une nouvelle passerelle, celle de la Doria (930m). Les ressauts de terrain génèrent de nombreuses cascades et nous admirons à partir de la passerelle, dans un bruit assourdissant, cette eau qui jaillit puis tombe de plusieurs mètres pour passer sous nos pieds. Instant de fraîcheur, quelques embruns viennent nous caresser les visages, un petit bonheur après ce premier effort.

A peine 10 minutes de marche et nous voici au carrefour de Carret (969m), bifurcation vers le Trou et la cascade de la Doria, un des deux points principaux de la journée. Après une reconnaissance de l’itinéraire d’approche par Daniel et Bernard, nous rejoignons les abords du site par un chemin très étroit et un peu exposé. L’attention est de mise, l’encordement à base de sangles et mousquetons le sera pour la partie finale – le sac à dos de Bernard contient des trésors d’équipements, qu’il en soit remercié – tout en s’aidant d’un câble fixé sur le rocher. Consignes claires, discipline des marcheurs, organisation maîtrisée, voilà comment nous pouvons aller au pied du Trou et de la Cascade pour admirer l’eau fusant du rocher

Retour au carrefour de Carret pour rejoindre la Grotte du même nom, nous resterons au pied, il est plus de 12h30, les appétits sont aiguisés, la visite attendra, la pause s’impose !

Le déjeuner ne s’étire pas trop car la journée sera longue. Vins rouges aux noms toujours recherchés (un Bordeaux « La Petite Chapelle », un Gard « Pont de Caylus ») et un zeste de rosé de Provence accompagneront avec modération les mets de chacune et chacun, puis café et douceurs au cacao pour terminer.

La photo de groupe donne le signal du départ pour découvrir à quelques mètres au-dessus de nous la Grotte à Carret, qui porte le nom d’un homme de sciences passionné du 19ème siècle (mais aussi député, médecin, libre penseur) qui pour être à pied d’œuvre sur le site avait fait construire à l’entrée de la grotte sa propre maison ! Lieu étonnant tant par l’immensité de l’entrée et la profondeur du site, que l’énorme travail accompli pour des fouilles qui se sont révélées peu fructueuses, seuls un poignard de silex et des ciseaux ont trouvé place dans les musées de Chambéry et de Lyon ! Notre regard se porte aussi sur quelques grimpeurs car deux « vie ferrate » se déploient à partir de cette grotte pour emprunter ensuite des passages verticaux et aériens.

Il nous faut désormais repartir, il est près de 14h30, une belle partie de la boucle nous attend. L’itinéraire emprunte une partie du GRP du Tour des Bauges, il nous permettra de découvrir une nouvelle cascade, le hameau de Lovettaz et un point de vue face au Granier.

C’est une grande et belle journée de randonnée, la résumer est difficile. On en oublierait presque les céraistes, daphné lauréole, dentaire à 7 folioles (ou 5), limodore à feuilles avortées qui ont attiré l’œil de nos amoureux des plantes et même une merveilleuse joubarbe. On en oublierait aussi ces chamois qui se sont échappés dans un élan à notre regard. On en oublierait même les talents de poète de certains citant un Haïku : « J’ai vu une fleur sauvage, quand j’ai su son nom, je l’ai trouvé plus belle. » Même la poésie japonaise s’invite en Bauges !

La chaleur nous a accompagnés tout le long de cet après-midi. Les quelques arrêts pour admirer le paysage, un thuya géant ou pour laisser une trace écrite sur un cahier ont été les bienvenus. 17h00 ont déjà sonné lorsque nous retrouvons nos véhicules.

« En mai, fais ce qu’il te plait ! » C’est bien ce que nous avons fait aujourd’hui, car nous avons pris un réel plaisir à arpenter les chemins.

Merci à Daniel E. notre animateur du jour.

Louis

Rando douce – Le Crêt de la Dame

Mardi 2 Mai 2023

Montagne des Princes

Mardi 23 Avril 2023

8h50 Regroupement des véhicules au point de départ de la randonnée. 12 membres du club avec, une fois n’est pas coutume, un nombre supérieur de membres masculins (7/12).

Le parking de la Chavanne (467m) est situé dans un petit hameau du même nom, un panneau nous en donne la signification : « grange avec étable et terre ». Sa racine latine « capanna » a certainement donné naissance au mot cabane.

Le circuit qui nous est proposé aujourd’hui fait partie des nombreuses randonnées pédestres de l’Albanais et du Val de Fier. Son nom « les Balcons de la Montagne des Princes » est révélateur de ce qui nous attend, car les panoramas qui vont s’offrir à nous au cours de la journée seront nombreux.

C’est aussi une zone chargée d’histoire, et dès les premiers hectomètres nous faisons une pause à la croix de Chavanne (520m), puis à l’Eglise Saint-André. La Croix a été érigée à la fin du 19ème siècle, tandis que l’église romane du 5ème siècle a connu de nombreuses péripéties (invasion des hongrois, révolution) jusqu’à la fin du 18ème siècle. Une magnifique table d’orientation nous invite à un tour d’horizon des sommets alentours, ce sera pour une autre fois la météo de ce début de matinée ne s’y prête pas.

Le sentier est plutôt facile dans cette première partie, nous apercevons à notre gauche le Gros Foug et la Cluse du Val de Fier, cela nous rappelle une de nos anciennes sorties il y a quelques années.

La pente s’accentue, la pluie de ces jours derniers a rendu le terrain glissant et l’attention comme l’effort sont soutenus pour aborder cette portion d’itinéraire, d’autant que la zone traversée longe de petites falaises sur près de 500m. Les premiers échanges de la matinée se font plus rares, les couches de vêtements rejoignent le fond du sac et nous arrivons vers 11h00 au « Nouvellet Godlier » carrefour où quelques enfants (très jeunes, à en juger par l’orthographe) ont réalisé des panneaux pour nous rappeler que « La nature est un merveilleux cadeau » et que « Les prinses prèn jamais les fleure » !

Nous rejoignons ensuite le belvédère du Mont des Princes (880m), nouveau point de vue avec un peu plus de visibilité. L’horizon s’étant éclairci, nous retrouvons des sommets bien connus qui bordent le lac d’Annecy, mais aussi plus au nord le Parmelan, et au-delà du Rhône le Colombier…

Midi est là, tout comme la Ferme du Comte (931m) que nous atteignons à cette même heure. Nous franchissons la clôture pour nous rapprocher d’un endroit abrité du vent. A 200 mètres aux abords de la ferme, le lieu « La Mare » (915m) présente un léger replat qui est propice à notre pause, même si quelques blondes d’Aquitaine semblent vouloir se joindre à nous pour partager nos agapes !

Une bonne heure de repos nous attend pour déguster les repas tirés du sac accompagnés de vins du Bugey ou des Costières de Nîmes à déguster avec modération. Café, sucreries diverses et nous voilà prêts à repartir après une courte sieste pour certains, mais non sans avoir effectué la photo de groupe !

La boucle se poursuit en ce début d’après-midi par le carrefour de la Renardière (780m), au bord de l’itinéraire quelques chalets ou granges d’alpage dont « L’Eterlou » l’occasion de rappeler que c’est l’appellation du jeune chamois. La descente est agréable puis nous retrouvons la route bitumée au carrefour du réservoir (580m) avant de rejoindre nos véhicules vers 14h30.

La balade a été belle. Tout au long de la journée, quelques brins de muguet, des orchidées, des « coucous » (autre nom des primevères) ont retenu l’attention de certains, l’observation des abords dans l’espoir de trouver quelques morilles a rythmé la randonnée pour d’autres, un Autour des Palombes nous a survolés, sans oublier des discussions culinaires à faire saliver les plus gourmands et bien d’autres thèmes, autant de moments de partages bien agréables. La météo a été clémente et malgré quelques nuages menaçants nous avons évité les gouttes.

Au bilan chiffré : 8.44km, 495 m de dénivelé, soit un IBP de 53 HKG ! Mais que veulent dire IBP et HKG ? Réponse : Intelligent Benchmark Prediction / Hiking. A défaut de patois, un peu d’anglais c’est bien aussi !

Merci à Gérard qui a supplée l’absence de Muriel, initiatrice de notre randonnée du jour.

Louis

La Chambotte

Mardi 18 Avril 2023

Rando douce

Chaos du Chéran

Lundi 17 Avril 2023

Balade lacustre. Lac du Bourget

Mardi 4 avril 2023

9h40 Regroupement de vingt randonneuses et randonneurs au parking de la base nautique d’Aix-les-Bains. Un horaire inhabituel mais qui n’est pas pour déplaire pour une balade et ce d’autant qu’aujourd’hui l’occasion est donnée de confirmer l’édito du bulletin du trimestre : « … de belles et vertes retrouvailles à venir ».

Elles ne se feront pas attendre, car au fil du parcours quelques membres du club absents ces derniers mois pour raison de santé viendront « gonfler » les effectifs pour atteindre 24 participants !

Mais avant cela, Odile, notre « guide », précise les consignes de déplacement sur la voie verte qui borde le lac car nous partageons l’axe avec les cyclistes ou autres véhicules à deux roues (trottinettes).

10h00 le groupe débute la marche, dans un froid vif – à peine au-dessus de 0°C – accentué par un vent léger mais omniprésent, anorak et bonnets sont de rigueur.

Qu’à cela ne tienne, les binômes ou trinômes se forment et les échanges animent les discussions sur autant de sujets possibles, un seul billet n’y suffirait pas ! Le ciel est encore encombré de quelques nuages qui nous voilent le soleil et les sommets alentours. Le lac reste donc le premier théâtre de nos observations, ses couleurs changeantes nous émerveilleront toute la journée. Plus grande réserve d’eau douce naturelle de France, il a pris naissance il y a 19000 ans lors du retrait des grands glaciers alpins. Il présente un intérêt écologique majeur et nous pourrons le vérifier tout au long de la journée.

Très vite nous longeons des roselières, elles accueillent des Cygnes, quelques Colverts, l’un d’entre nous reconnait une femelle Harle Bièvre. Aux abords les Foulques Macroules s’égayent ainsi que quelques rares Grèbes huppés.

Nous retrouvons Marie-Laure et Odette après une petite heure de marche, puis Michelle et Daniel T. Moment de joie et d’émotion comme seule l’amitié procure, à travers un échange de regards, une accolade, une bise, un geste de tendresse, un mot, un silence.

« Tiens il doit y avoir des castors ! » La taille d’un bois avec un cisaillement spécifique permet à ceux qui ont l’œil aiguisé de nous rappeler la présence de cet animal. « Là, un vol d’hirondelles ! » Elles virevoltent au ras de l’eau, ce sont bien elles. « Qu’est-ce donc ? » Après quelques recherches nous apprendrons que c’est une oie à tête barrée.

Quelques vers de Lamartine, gravés sur une pierre, nous sont proposés en guise de souvenir du passage du poète. Le lac est inspirant mais plus que ceux inscrits sur la pierre peut-être ce sont les suivants qui résumeraient bien notre sentiment en ce jour :

« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices,

Des plus beaux de nos jours ! »

Nous apercevons aussi sur le côté inscrit dans le béton à différentes hauteurs les crues du Lac. Celle du 26 novembre 1944 nous aurait recouverts !

Quelques pauses ponctuent la progression, elles ont pour objet l’observation de la flore, chacun fait travailler sa mémoire pour essayer de les redécouvrir, qui une Véronique de Perse, qui une Renouée du Japon ou un Eléagnus …

Nous laissons à main gauche « La Maison des Pêcheurs », pôle pêche du Lac depuis 1925, lieu à la fois d’accueil des pêcheurs, port, musée éphémère ou lieu d’exposition.

La plage des Mottets et son parc nous accueillent en cette fin de matinée. L’heure du déjeuner est arrivée. Après quelques hésitations pour choisir un lieu abrité du vent, nous optons pour une butte herbeuse qui convient à la majorité. Le soleil commence à percer de ses rayons et c’est avec quelques degrés supplémentaires de température que chacun entame son repas. Biscuits apéritifs, cake salé pour une mise en bouche, puis soupes ou sandwichs, salades, fromages (dont un de Suède !) pour suivre. Quelques gouttes de nectar du sud-ouest pour faire glisser et voilà qu’arrive une farandole de gourmandises et de douceurs (gâteaux, biscuits, chocolats…) pour accompagner le café. Nous sommes tous repus et même un couple de colverts vient se mêler à nous pour prendre sa part !

Le temps s’écoule tranquillement pour cette pause bien agréable sous un soleil qui se montre désormais généreux. Odette reçoit le tee-shirt du club des mains de Bernard, il est temps de faire la photo de groupe traditionnelle pour reprendre notre marche un peu avant 14h.

Nous découvrons de nouveau un site naturel remarquable, c’est celui réservé à la Cistude, une tortue « à la reconquête du lac du Bourget et du Rhône », un effort commencé dans le milieu des années 90 pour des résultats encourageants dès le début des années 2000.

Sur le côté de la piste une traverse de chemin de fer rappelle la présence de la voie du « Chemin de fer Victor-Emmanuel », reliant Aix-les-Bains à Saint-Jean de Maurienne, active de 1856 à 1866.

Le retour s’effectue sur le même itinéraire qu’à l’aller. La météo favorable a densifié la présence de cycles comme de piétons sur la piste, et grâce à quelques hurlements répétés : « Vélooo ! » la cohabitation se fait au mieux !

Nous quittons à mi-chemin nos amis, en souhaitant les retrouver sur les chemins prochainement.

Le ciel est désormais bien dégagé et nous pouvons admirer les hauteurs ouest, qui bordent le lac, saupoudrées de neige. Encore une petite heure de marche à échanger et profiter d’une douceur relative et à 16h30 nous rejoignons nos véhicules.

Une balade ? Belle balade, quelle balade ! Peut-être certains seront tentés de poursuivre en chantant : « …. la balade des gens heureux ! » en se souvenant d’une certaine chanson.

C’est un peu de bonheur que nous avons pris aujourd’hui, sans se presser, appréciant chaque instant, c’est aussi cela la randonnée. Merci Odile.

Louis

Pointe d’Orcière – 1750m

Mardi 28 Mars 2023

Rando douce

Alex – Boucle du Grépon

Lundi 20 Mars 2023

Tête Noire 1839m

Mardi 7 Mars 2023

8h00 Regroupement d’une première partie du groupe au parking du cimetière de Dingy. Le groupe s’étoffe au passage à Aviernoz, d’une randonneuse supplémentaire et enfin à 8h45, nous retrouvons les « Baugus » au parking proche des Lanfiannes, à quelques centaines de mètres de notre départ de la semaine précédente !

C’est donc 16 membres du club qui débutent peu avant 9h, sous un soleil éclatant mais dans la fraicheur (T° légèrement en dessous de 0°C), la randonnée du jour dont l’objectif se situe à 180° du plateau des Auges : « Tête Noire ». Point de raquettes, crampons de rigueur sauf pour quelques-uns.

Le sentier peu enneigé dans un premier temps, fait place à partir de Paccot, à une neige dure et lisse où les crampons permettent de sécuriser la marche. La traversée du bois « le Tane » s’effectue tranquillement et nous rejoignons un premier carrefour, celui du Trou de l’Enfer (1400m) à 9h32 !

Nous notons l’absence de fondeurs, peut-être est-ce dû à la fin des vacances scolaires, et nous cheminons en bordure ouest de la plaine de Dran, sans apercevoir âme qui vive jusqu’à la chapelle Notre-Dame des Neiges. C’est à ce niveau que nous prenons plein ouest pour entamer une progression plus ardue, tant sur le plan physique que topographique car le tracé du chemin n’est pas toujours facile.

La pente s’accentue, la zone peu fréquentée, permet d’apercevoir quelques traces d’animaux. Les plus nettes et donc récentes, sont celles de tétras lyre. L’occasion de rappeler que cet oiseau ne doit pas être dérangé en hiver par la déambulation hors de l’itinéraire, du randonneur. En effet le fait de quitter son trou d’hivernage, génère une énergie qu’il ne peut compenser par de la nourriture et il peut en mourir. Il en est de même au printemps avec les « places de chant », lieux des parades nuptiales, des chants et plus rarement des combats, qui sont de plus en plus restreintes par la divagation des marcheurs.

Chacun prend son rythme, s’allège d’une ou deux couches car le soleil autant que l’effort commence à réchauffer les corps. Le bois que nous traversons présente quelques arbres avec des traces de lichens poudreux (chrysothrix), synonymes d’une pollution très faible, c’est bon signe. Un pic noir a réalisé des cavités impressionnantes, nul doute qu’il a dû faire bombance d’insectes, fourmis ou larves !

Nous abordons désormais en cette fin de matinée la Chaille, zone dépourvue d’ombre, qui domine le plateau des Glières et rejoignons le sommet de Tête Noire vers 12h00 pour une pause bien méritée. Nous sommes accueillis par un vent frais, vif et recherchons une zone relativement à l’abri, elle le sera effectivement ! Les couches de vêtements tirés du sac, viendront apporter un peu de réconfort.

Comme toujours le panorama est magnifique, le massif du Mont-Blanc s’offre à nous et bien d’autres sommets et massifs (Aravis, Vanoise…).

Le déjeuner, malgré le froid, conserve sa touche de bonne humeur, de convivialité. Les soupes sont les bienvenues, les sandwiches aux dimensions « XXL » contentent les appétits. Un vin rosé coteaux varois en Provence et un vin rouge du val d’Aoste très typé accompagnent le déjeuner qui se conclut par le traditionnel partage de friandises et gâteaux (chocolat framboise, brownie façon Catherine – encore une !) et café. L’impatience gagne, le froid et le vent en sont un peu à l’origine ! La fin de la photo de groupe animée par les plus dissipés d’entre nous donne le signal du départ

13h00 Nous entamons la descente par un itinéraire quasi-identique. Le ciel s’est assombri, le soleil est entraperçu mais les prévisions météorologiques semblent se vérifier la dégradation annoncée est réelle. L’attention reste soutenue car nous traversons une zone de lapiaz, la fragilité de quelques ponts de neige font que certains se trouvent à enfoncer la jambe jusqu’au bassin ! Les quelques trous qui apparaissent de part et d’autres de notre itinéraire nous engagent à conforter cette attention, jusqu’au bas de la descente, qui au final sera réalisée sans encombres.

Nous retrouvons la plaine de Dran et vers 15h30 nous rejoignons le parking des Lanfiannes. Soudain, quelques bourrasques de vent, mêlées à un grésil viennent nous rappeler que l’hiver est encore bien présent ! Les adieux sont brefs et nous nous réfugions rapidement dans les véhicules.

10.93 kms, 539m de dénivelée positive, 547m de dénivelée négative, sont les données techniques de cette journée. Au-delà, encore une belle journée sur le plateau des Glières et ses abords. Merci à Gérard, animateur du jour.

Louis

Rando douce –

Sentier Menthon – Saint Germain

Jeudi 2 Mars 2023

Plateau des Auges 1782 m

Mardi 28 février 2023

Au programme de ce dernier mardi de Février (déjà !) un grand classique sur le plateau des Glières, la montagne des Auges. Gérard a pris, au pied levé, cette sortie proposée par Evelyne.

12 randonneurs avec une juste parité se retrouvent au cimetière de Dingy pour un départ à 8h30. Les Augets, lieu de notre parking de départ de la randonnée, sont atteints à 9h15. La décision est prise de laisser les raquettes aux véhicules, ce qui nous ravit, les crampons suffiront. Certains choisiront même de les conserver dans leur sac pour la journée !

Le ciel se déleste de gros nuages pour laisser des trainées qui nous promettent un soleil assez vite, la fraîcheur est encore bien présente (température légèrement négative), nous engageons notre progression en direction des Mouilles. Nous traversons quelques pistes de ski de fond, les fondeurs sont déjà présents et s’activent avec force. Pour notre part, les corps s’échauffent mais la traversée prochaine du bois des Lanches fait que nous attendrons un peu avant d’enlever une ou plusieurs couches.

Quelques arbres sont magnifiquement décorés jusqu’aux extrémités par une neige fine et gelée. Le sentier est agréable, un peu de glace vive mais pas trop, la neige porte suffisamment, la montée se fait donc aisément et nous arrivons assez vite au sud-est du bois, où nous faisons une pause. L’occasion d’observer le paysage, quelques croix se détachent sur les sommets. Pointe de Puvat, pointe de l’Ovine, col de l’Ovine entre les deux, pointe de la Québlette plus au sud-ouest, des noms bien connus. Nous sommes rejoints par un groupe d’une quarantaine de jeunes avec des luges sur les sacs à dos, pas de pause, il s’engage immédiatement vers le Pas du Loup.

Le soleil est désormais présent, nous reprenons notre marche, vers la montagne des Auges. Nous atteignons les chalets à 11h45, non sans avoir admiré le Massif du Mont-Blanc en fond de tableau (Tacul, Maudit, le Mont-Blanc lui-même se refusera à nous, couvert par les nuages) et la chaine des Aravis, dans toute sa longueur. On ne s’en lasse pas.

La pause méridienne se fait sur la terrasse d’un des chalets des Auges à l’abri du vent. Comme toujours le repas s’accompagne du partage de quelques douceurs, gâteau à l’orange « façon Catherine », chocolats mentholés pour accompagner le café. S’offre à nous, aussi, l’occasion de goûter un vin de pays bio, Les Terrelles Merlot.

Le retour s’amorce après la photo de groupe. L’itinéraire est le même jusqu’au Pas du Loup. A l’approche de celui-ci nous retrouvons le groupe de jeunes qui est issu d’un camp de la société Jean-Marie Vianney. Le dialogue s’engage, nous apprenons qu’ils ont construit un autel et quelques bancs de neige pour célébrer la messe ! Une croix originale avec 2 pointes à chaque extrémité, attise notre curiosité. Elles correspondent au nombre de béatitudes (8).

La descente reprend, arrivés au plan du Loup (1670m), un couple de jeunes nous interpellent : « Vous avez vu les bouquetins ! ». Notre regard se porte sur les deux magnifiques chamois qui sont à une centaine de mètres. L’un de nous s’interroge : « Mais quel âge ont-ils ? » Hubert nous apporte un début de réponse : « Si les cornes dépassent les oreilles, ils ont au moins deux ans ! ». C’est le cas.

Changement d’itinéraire dans cette partie terminale de notre journée. Nous allons désormais en direction du sud-ouest vers le chalet du Loup, pour bifurquer ensuite plein nord à travers bois en direction de Paccot en passant par les Mouilles. Les discussions sont animées, les recettes diverses autour des pois cassés – et bien d’autres – mériteraient à elles seules un billet !

Vers 16h, nous rejoignons le parking pour apercevoir en lisière sud du bois « La Commande » 5 biches et un cerf qui se déplacent tranquillement puis nous gratifient de courses magnifiques sous forme d’aller-retour.

500m de dénivelé, près de 11kms, la randonnée a marqué un peu les corps, mais nous sommes heureux d’avoir pu profiter d’une belle journée au grand air.

Merci à Gérard notre animateur du jour.

Louis

Rando douce – Plaine de Dran

Lundi 20 Février 2023

Rando douce – Tête de Daney

Lundi 6 Février 2023

Chalet Pernet – 1420 m

Mardi 31 janvier 2023

En cette fin janvier regroupement de 19 randonneurs venus de « tous les horizons » ! C’est le dernier jour du mois, il est encore possible de se souhaiter la Bonne Année, ce qui est fait pour certains.

Le point de départ est le parking de la station de ski nordique de Saint-François de Sales. Les véhicules sont déjà nombreux, les autocars « déversent » aussi des scolaires comme des randonneurs venus de la région grenobloise. Nous ne serons pas seuls au cours de notre randonnée, toutefois la topographie de la zone nous offrira des espaces vierges de toute présence.

9h30. Le groupe se met en branle après quelques consignes de Bernard, notre animateur, qui a repris au pied levé ce circuit proposé par Daniel Thomé. Nous longeons et croisons à loisir les pistes de skis, mais avec attention afin de ne pas détériorer les rails tracés en guise de guide pour les fondeurs.

Le parcours est agréable, vallonné à souhait mais sans trop de pente, au milieu des bois puis en zone plus ouverte, la neige est légère synonyme de froid sur ce plateau qui oscille entre 1000 et 1500m d’altitude. L’itinéraire est adapté par notre animateur afin de ne pas nous trouver confrontés aux autres groupes qui en ont un similaire au notre. Nous laissons à notre ouest la Tourbière des Creusates pour rejoindre plein nord le chalet de la Plate, fermé cette année. Le soleil fait son apparition il génère quelques ajustements des tenues, une ou deux couches rejoignent le fond du sac à dos.

La nature est magnifique, les arbres sont recouverts de neige, les branches touchent quasiment le sol, on rêve qu’elles se baissent à notre passage pour nous saluer. « Regardez du lichen barbu. C’est un excellent allume-feu. » Bernard souligne les qualités de ce lichen aussi appelé, entre autres, Barbe de Saint-Antoine. La neige forme de légères vagues d’une dizaine de centimètres de large sur les branches mortes des arbres, cela nous rappelle son élasticité que l’on observe souvent au bord des toits. Au sol les traces de lièvres variables offrent l’occasion de préciser leurs caractéristiques en termes de déplacement et de vie en hiver.

Les échanges trop nombreux pour être résumés, animent le groupe qui continue la progression à l’ouest du Bois de Prépoulain pour rejoindre le chalet Pernet, lieu de notre pause déjeuner. Quelques éclaireurs se détachent pour réserver l’emplacement, qui est très prisé semble-t-il. « Marcher c’est piétiner ses soucis » notre devise, est remplacée pour une fois par « Courir pour éviter un souci » (celui de trouver un autre endroit !).

Après quelques aménagements pour certains de banquettes à neige, chacune et chacun trouvent sa place pour profiter de ce moment de convivialité toujours bien animé. Il le sera ! La période hivernale est propice à une bonne soupe, ou autres mets chauds. D’un coup fuse : « Tu as pris la sopa ! » Le voilà le patois du jour ! Le soleil chauffe les cœurs et les esprits et la bonne humeur est bien présente. Quelques gouttes de Bordeaux rouge « Anglade-Bellevue » ou de « rosé de Provence » viennent y ajouter une note supplémentaire puis arrive la profusion des desserts, gâteau au chocolat, creusois, touron, rocher aux amandes, et bien sûr un peu de chocolat pour accompagner le café.

Le Mont-Blanc est en fond de tableau, un voile nuageux est posé sur le sommet, ce n’est pas « l’âne » ce phénomène annonciateur de mauvais temps, l’occasion pour Bernard de nous rappeler le dicton « Quand Verte ne veut, Mont-Blanc ne peut » !

La photo de groupe conclut cette pause et nous nous remettons en chemin après quelques ajustements de raquettes qui provoquent quelques rires mais nous savons bien que nous sommes tous à un moment ou à un autre sujet à ce type de difficultés.

La détente est de mise et nous nous éparpillons un peu sur la trace que nous élargissons, cela est sans trop de conséquences mais si nous étions dans une zone de présence de tétras, nous devrions être plus précautionneux et rester bien en colonne afin de ne pas déranger cet oiseau qui niche sous la neige dans une sorte d’igloo pour se protéger du froid comme de ses prédateurs.

L’après-midi est bien entamée, lorsque nous rejoignions nos véhicules après plus de 11kms et 330m de dénivelés. 15h45, il est temps de rentrer, les corps sont un peu fatigués mais que la journée a été belle.

Accompagnant les photos de Monique, ses mots auraient suffi pour résumer la journée : « Du soleil, ENFIN ! Une bonne neige et des rires partagés. Une pensée pour celles et ceux qui n’ont pu être des nôtres. ». Oui, une pensée et un sourire, ce sourire de Nicole Zanaroli qui nous a accompagné aujourd’hui.

Merci à Bernard (et à Daniel T. !) animateur du jour.

Louis.

Rando douce – Plateau de Beauregard

Lundi 23 Janvier 2023