RANDONNEES 2024 – 2ème semestre

Le Crêt du Maure  

Mardi 10 décembre 2024

La randonnée du jour est un grand classique pour le club et a été le terrain professionnel de Bernard, notre animateur du jour. C’est l’occasion avec un plaisir renouvelé d’apprendre ou se remémorer les particularités de ce domaine conté par Bernard. On peut profiter du site des randonneurs pour retrouver l’excellent billet rédigé par Louis à l’occasion de la sortie du 15 Novembre 2022 ! Les textes en italiques vous renverront sur les informations décrites alors !

Même météo et même lieu de départ pour les 13 membres du club dont 5 pour qui c’est une première.

La tambourne !Dans le dictionnaire savoyard de 1902, la définition donnée est la suivante : endroit où s’exercent les jeunes tambours. A noter que le verbe tambourner s’emploie au même titre que tambouriner qui est resté dans la langue française. En savoyard « Tanborna » pour tambourner ou tambouriner, tanborni pour tambournier ou tambour (celui qui bat le tambour). Ces termes s’employaient essentiellement dans les villes d’Annecy, Thônes et Rumilly !

Nous sommes mis dans l’ambiance face à l’inscription dans la roche de l’origine de la forêt du crêt du Maure depuis que la Savoie a été rattachée à la France. C’est en 1861 que 1.400.000 plants et 1 tonne de graines donnent une nouvelle jeunesse aux 150 hectares de cette partie sud du Semnoz. Il était nécessaire de remplacer des résineux de près de 160 ans, alors que leur « durée de vie » moyenne est plus proche de 300 ans.

En effet, beaucoup d’essences (en particulier les épicéas) n’étaient pas adaptées du tout, surtout maintenant avec le réchauffement climatique. Le plan d’aménagement forestier rédigé par l’ONF en 1986 et approuvé par la commune a permis la réalisation de  petites clairières un peu partout dans la forêt afin de  favoriser la régénération naturelle (surtout des pins sylvestres qui ont le tronc couleur saumon , hêtres, ou érables). En cas d’absence de régénération, au bout de deux ou trois ans, de nouvelles plantations sont effectuées (mélèzes, sapins d’espèces variées, beaucoup de feuillus comme l’érable et le merisier). Ces clairières sont agrandies tous les dix ans. Donc, les plus vieux arbres de la clairière ont une trentaine d’années et en bordure normalement, ils sont plus jeunes.

 Les nombreux sentiers qui se croisent et se recroisent (Georges Grandchamp, sous les Becs, du Montoir, de l’Echelle, des Chouettes) ont un tracé de la fin du 19è siècle, l’instigateur en est Ernest Guinier, ingénieur des Forêts et Joseph Seran,  Président du syndicat d’initiative, une plaque nous l’apprend et un sentier qui porte son nom nous le rappelle.

La marche de la matinée se déroule sur le flanc ouest du Crêt du Maure. Le sentier nous laisse apercevoir les sorties sud d’Annecy autant que quelques paysages plus éloignés en direction – et au-delà – de la montagne d’Age et de la Mandallaz. Le Belvédère du pas de l’Echelle est atteint après en avoir emprunté une !

C’est ensuite la Grande Jeanne et son Belvédère (715m), qui rappelle à certains qu’il y a quelques années ils pratiquaient les voies d’escalade.

Nous passons devant l’ancienne maison forestière, vestige de la « colonisation de 1841 à 1860 du Crêt du Maure » qui a accueilli plus récemment les Eclaireurs de France (super souvenir pour l’un de nous !). Bernard nous montre un Metasequoia glyptostroboides, aussi appelé sapin d’eau. C’est un arbre à feuillage caduc, caractéristique assez rare chez les conifères, qu’il partage avec les mélèzes et le cyprès chauve. Ses feuilles vert brillant prennent une belle couleur rouge cuivrée à l’automne avant de tomber.

On croise aussi un hickory également connu sous les noms de caryer ovale ou noyer blanc. Cette essence de bois est souvent utilisée pour l’élaboration de baguettes de percussions en raison de sa légèreté et de sa résistance aux chocs. Le caryer était également employé dans la fabrication de skis et de canots. Il est également très estimé par l’industrie du fumage car sa fumée donne un goût exceptionnel aux aliments. On y ramasse des noix …qui ressemblent à des noix de pécan…peut-être pas comestibles.

Nous empruntons « le sentier de la Crête » pour rejoindre le « rond-point des Ecureuils » (740m), avant de rejoindre le « belvédère des Gelinottes ».

Le sentier « du Bois Gentil » nous accueille, il nous mène jusqu’au carrefour « Sur la Crête » (855m), puis c’est celui du « Pas de l’Ane » (845m).

Nous observerons dans cette dernière partie de notre itinéraire un magnifique balai de sorcière en partie sommitale d’un Mélèze, pour lequel nous aurons quelques explications sur l’origine (champignon nécessitant une plante hôte pour être disséminée par le vent et venant créer une prolifération de petites branches).

L’heure du déjeuner est arrivée, le lieu s’y prête avec notamment des rochers, entourant les restes de feux de bois, comme sièges. La tradition ne change pas, le repas est agrémenté de vin et de divers gateaux et chocolats. Nous goutons une liqueur d’Arquebuse (Artemisia abronatum) du jardin, macérée dans de l’alcool local. C’est costaud ! La digestion sera facilitée !!

Sur la descente vers les Puisots, nous traversons une zone avec de nombreux arbres morts. Bernard décroche l’écorce et nous décrit « la pissode du sapin » : on repère le rougissement et les trous de pics sur le tronc, puis le décollement de l’écorce. Le pissode est un insecte qui dépose ses œufs en paquet dans les fissures de l’écorce d’où les larves aménagent leurs galeries de nutrition. Il ne se forme généralement qu’une génération par an. Le décollement de l’écorce peut aussi être l’œuvre de longicornes ou de scolytes. Par contre, le système de galeries ne laisse aucun risque de confusion.

Nous changeons de zone géographique car c’est désormais sur la partie Est du Semnoz que nous cheminons. Nous disposerons d’une vue sur le lac, la Tournette, le Mont-Veyrier mais aussi le Parmelan, la Tête à Turpin… pour le reste de la journée. L’objectif est une série de Croix qui jalonnent l’itinéraire,  Croix du Crêt, Croix de Chuguet, avec à chacune d’elles un magnifique panorama sans oublier de profiter de l’un d’entre eux pour faire la photo de groupe !

Nous passons devant le restaurant les terrasses du Lac en cours de rénovation et redescendons vers nos voitures pas le sentier raccourci qui évite la route du Semnoz.

Ce fut une journée PASSIONNANTE orchestrée par Bernard, décidément incollable sur le milieu forestier et son évolution !

Louis et Catherine

Les Trois Bornes 1350m  

Mardi 3 décembre 2024

Ciel gris, humidité, froid autant d’éléments qui auraient pu « refroidir » l’ardeur des membres du club. Qu’à cela ne tiennent, 6 randonneurs se retrouvent à 8h30 sur le parking de la Grand Raie – 620m (commune de Cusy) pour une boucle d’une dizaine de kilomètres et de 800m de dénivelés en bordure ouest de la montagne de Bange appelée aussi la montagne de Cusy.

Premier carrefour à 100m du point de départ, la Grand Raie Dessus, que nous atteignons à 8h46, altitude 630m, déjà 10m de dénivelé ! Le panneau nous annonce « les Trois Bornes » à 2h30. Le chemin large se rétrécit assez vite pour devenir un sentier étroit de montagne, humide, recouvert de feuilles qui nécessite un peu d’attention. 9h10, un petit panneau se présente à nous : « Passage aérien avec main courante. Difficile sur sol mouillé ». Nous voilà prévenus, le sol est détrempé. Une main courante sur une trentaine de mètres facilite la progression et ce passage est vite oublié.

La forêt est superbe, les essences de cet étage de la végétation alpine qui se situe entre 800m et 1500m sont quasiment tous présents : hètres, sapins, érables, épicéas … notre guide du jour nous apportera des précisions toute la journée, sur l’affouage, le marquage pour l’abattage (à deux endroits différents sur le tronc) ou flachis, la direction dans laquelle tombera l’arbre sans oublier les outils nombreux dont entre autres le sapie de bûcheron qui facilite la manutention du bois !

Chacun alimente par des anecdotes le sujet et nous rejoignons après quelques pauses courtes mais réparatrices, le carrefour de « La Revêche – 1285m» à 11h00. 30’ plus tard nous atteignons le point culminant de la journée « Les Trois Bornes – 1350m ». Après une rapide recherche nous les trouvons, une grande borne et deux petites, elles marquent la jonction entre 3 territoires communaux : Cusy, Saint-Offenge-Dessous et Arith.

Pour immortaliser ce moment nous réalisons la photo de groupe, puis reprenons notre progression pour rejoindre le lieu du déjeuner, le chalet Trousset à 30’, en passant par le carrefour de la Croisette – 1250m.

12h35 Nous sommes au chalet (altitude 1110m) pour la pause méridienne. Le ciel est légèrement dégagé nous apercevons le lac du Bourget et les hauteurs avoisinantes du Mont du Chat : Dent du Chat et Molard Noir notamment.

Trousset, tient son origine de Trosse qui désignait un assemblage de baliveaux, anciennement ce chalet était une ferme d’alpage de la famille Delphis, acquis par la commune de Cusy en 1973. Le chalet est bien entretenu, il est accueillant et fonctionnel, barbecue, cuisine équipée, dortoirs… de quoi y passer de bons moments comme les nombreuses photos et témoignages sur le « livre d’or » permettent de s’en rendre compte.

Nous nous installons à l’extérieur, malgré un froid vif, mais tout à fait supportable, pour le partage du repas, qui se conclura par un cake aux raisins que Bernard nous offre de la part de Liliane et 3 thermos de café pour 6 !

13h45 Le groupe redémarre pour terminer la boucle du jour en passant par le Trousset Dessous – 1090m et rejoindre par un sentier bien tracé et agréable à parcourir le parking de départ à 15h.

Des traces de cerfs, la présence de cyclamens, un petit champ de scolopendres, des daphnés en bord du chemin ont agrémenté les discussions du jour. Un érable sycomore (ondé ?) a été l’opportunité d’en rappeler les caractéristiques spécifiques pour les violons et violoncelles. Lorsque le regard s’est porté vers le ciel il n’a pas vu que du gris mais aussi quelques grands corbeaux et buses, les faucons pèlerins étaient absents mais pas loin car ils nichent dans les falaises à proximité. Que dire encore de ce vol furtif d’une mésange huppée pour se dérober à notre passage.

Une bien belle journée malgré une météo peu clémente mais qui nous a épargné la pluie. La forêt de Cusy nous a délivré quelques secrets, qui n’en sont pas vraiment pour ceux qui s’y intéressent, et surtout qui donnent envie d’y revenir !

Alors comment conclure : 10,7 kms – 800m de dénivelé. Un point c’est tout !

Merci à Bernard notre guide et animateur du jour.

Sentier des Moines

Lundi 2 Décembre 2024

Première sortie de décembre sous un ciel gris qui annonce un changement de temps, mais qui n’empêche pas 14 membres du club de se retrouver au parking de la plage de Talloires.

13H30 Le groupe est prêt pour entamer une boucle sur le massif du Roc de Chère et la Réserve Naturelle qui s’y rattache.

Le secteur est bien connu de tous, il débute par une passerelle qui surplombe le lac et longe de belles propriétés de la baie de Talloires.

Un petit panneau nous indique que nous allons cheminer sur le secteur de la Grotte aux oiseaux : « passage escarpé, portez des chaussures de marche adaptées » ! Nous sommes prévenus et nous débutons le sentier pentu avec sérénité et calme pour prendre chacun son rythme. Une couche de vêtements rejoint vite le fond de sac, quelques photos sur le panorama magnifique qui nous est offert permettent aussi de passer cette première difficulté sans…. difficultés !

Après une heure de marche nous atteignons le carrefour « Le Mur des Moines » – 575m. Nous avons déjà réalisé plus de la moitié de la dénivelé du jour, admiré au bord du chemin la grotte aux oiseaux, constaté que le lac est le plus étroit entre Talloires et Duingt, un panneau nous le précise « 800m seulement pour la ligne imaginaire qui relie les deux points ! »

Nous prenons la direction de « la Patte d’Oie – 590m », que nous atteignons peu après 15h00 et poursuivons jusqu’au « Belvédère du Roc de Chère – 625m ». Courte pause pour une photo de groupe facilitée par la présence d’un couple de randonneurs.

Le changement de temps prévu se vérifie et quelques gouttes de pluie nous invitent à reporter notre goûter.

Direction le carrefour sous la crête – altitude 650m, puis vers 16h00 après une descente un peu pentue et rendu délicate par l’humidité et les feuilles qui recouvrent les pierres, nous prenons le temps de partager quelques chocolats mentholés ou alcoolisés, ainsi que des gourmandises sucrées.

Le chemin rejoint la route sur laquelle nous parcourons une centaine de mètres avant de traverser le village pour rejoindre à 16h15, nos véhicules.

Une belle boucle de 2h45 dans cette réserve naturelle de 68 ha où nous n’avons pas aperçu de pouillot de Bonelli, d’orchis pyramidal, de lézard vert ou de lucane cerf-volant comme cela nous est annoncé sur les panneaux, il faudra donc revenir pour les observer et pour partager à nouveau des bons moments de convivialité comme aujourd’hui.

Nous avons parcouru un magnifique sentier, parfois encombré par des arbres qui ont été déracinés ou couchés par les vents de ces dernières semaines, dans un cadre historique puisque les moines il y a bien des siècles le parcouraient. Ces moines de l’Abbaye de Talloires allaient chercher le bois ou entretenir le bassin à poisson qu’ils avaient creusé dans une tourbière.

Plus de moines sur le sentier mais désormais des randonneurs du club qui ont pris une bonne bouffée d’oxygène en cette fin d’automne et qui ont admiré une fois de plus la beauté du lac et des sommets qui l’entourent. A priori nous avons encore un peu de temps pour y revenir car « le lac d’Annecy pourrait disparaître dans 15000 ans environ, comblé par les sédiments des ruisseaux qui l’alimentent. » Rien que ça !

Merci à Nicole, animatrice de la rando du jour.

Louis

Cornet les Curtils

Jeudi 7 Novembre 2024

Pointe de Puvat

Mardi 29 Octobre 2024

En cette fin du mois d’octobre qui ressemble à une journée de septembre par l’ensoleillement attendu et la douceur de la température, c’est 19 membres du club qui se retrouvent au Col des Glières pour la rando du jour dont le descriptif annonce un « petit passage aérien » ! En attendant la chaleur du soleil, cela fait chaud au cœur de se retrouver aussi nombreux.

Guêtres pour les uns, chaussures montantes pour d’autres, chaussures basses pour les troisièmes, chacun a fait son choix pour un terrain connu pour la plupart d’entre nous et notamment le passage des Mouilles qui porte bien son nom et réserve parfois des surprises humides, boueuses voire gelées (blanches !).

Pierre, notre animateur, nous rassemble pour préciser le parcours de la journée. Les consignes sont précises, claires, le Brevet Fédéral obtenu récemment est parfaitement mis en œuvre, nous en sommes heureux, car cela offre au club un animateur de plus !

C’est une boucle d’une petite dizaine de kilomètres qui débute juste après 9h00, le premier panneau « La Métralière » fixe l’altitude de départ 1430m.

Le chemin est à l’ombre. L’astre du jour tarde à éclairer notre itinéraire, il ne fait que frôler les sommets des pointes de la Puvat, de l’Ovine, de la Balme et de la Québlette, mais il nous réserve ses rayons pour plus tard.

Le sentier est plutôt agréable, les quelques aménagements boisés pour passer les zones les plus boueuses méritent une attention soutenue, car ils sont rendus glissants par la gelée et/ou l’humidité.

C’est entre le Plan des Mouilles et le Plan du Loup Nord (1670m) vers 10h20 qu’à la sortie du bois nous profiterons des premiers rayons du soleil pour faire une pause, l’occasion de s’alimenter et/ou d’enlever une première couche.

Nous pouvons apercevoir l’itinéraire qui nous attend, au carrefour du Plan du Loup sud (1689m) : montée régulière vers le col de l’Ovine (1786m) puis suivi de la crête après un « virage à 180° » pour monter nord-nord-est en direction du sommet du jour. Le col est atteint un peu après 11h00.

Les animateurs sous la direction de Bernard se regroupent et décident de partir en avance du groupe pour équiper le passage dit aérien.

C’est sous un soleil radieux que nous entamons la partie finale à la pente soutenue et au chemin escarpé. Certains se sont allégés au col de leur sac laissés à la garde de trois d’entre nous, puis plus loin des bâtons afin d’atteindre calmement et sereinement, après un passage rocheux équipé d’une corde, la Croix qui symbolise l’emplacement sommital de la Pointe de Puvat – 1909m.

C’est un tour d’horizon magnifique à 360° sur lequel se porte le regard de chacune et chacun. Chaîne du Mont-Blanc, des Aravis, contreforts du Jura, rochers de Leschaux, Chaine du Bargy…

Redescente au Col de l’Ovine sous l’œil attentif de nos animateurs pour le franchissement du passage délicat, l’occasion de rappeler l’utilité du tour mort, avec la main, sur la corde.

Pause méridienne. Il est 12h45, nous prenons place sur le bord du chemin en direction de la Pointe de l’Ovine. Les repas sont tirés du sac, le ciel est d’un bleu étincelant, la chaleur agréable, la journée est vraiment belle. Le partage de petits vins gouleyants, rouge et rosé, un café, quelques douceurs sucrées voire une petite verveine pour quelques-uns viennent agrémenter à loisir le déjeuner prévu par chacun.

La sieste est de mise, elle sera accompagnée d’échanges et de rires qui ne sont pas de nature à empêcher les plus aguerris dans cet exercice de récupération, quitte à s’isoler un peu !

Après la photo de groupe, le retour s’effectue dans un premier temps par le même itinéraire puis la boucle s’oriente à hauteur du Bois des Lanches vers l’ouest puis le nord pour rejoindre le chalet des Mouilles (1505m), Paccot (1405m) et retrouver nos véhicules aux alentours de 16h00.

Belle boucle sur ce plateau des Glières « terrain de jeu » d’un ramasseur de champignons, des amateurs de flore qui ont aperçu et reconnu bouton d’or, liondent d’automne, achillée mille-feuille, marguerite… des observateurs d’insecte (syrphes), des randonneurs aussi qui tout le long de la journée ont retrouvé des chemins parcourus régulièrement – été comme hiver – en observant le paysage alentour: Tête noire, Tête ronde, combe d’Ablon, Pas du Roc, montagne des Auges…

Merci à Pierre pour nous avoir guidé au cours de cette journée, mais aussi à Bernard, Gérard, Daniel pour avoir facilité notre accès au sommet.

Louis

Tête du Torraz

Mardi 15 octobre 2024

Temps pluvieux, ciel couvert, quelques gouttes de pluie légères, de quoi décourager le randonneur ! La météo annonce une amélioration dès 9h00, de quoi encourager le même randonneur !

Ainsi 8 membres du club se retrouvent à 8h00 pour prendre la direction de la Giettaz, et le point de départ de la rando du jour après une cinquantaine de minutes de voiture. C’est au hameau « Le Plan », commune de la Giettaz situé à 1220m que nous débuterons notre marche. Ce hameau est limitrophe d’une zone de 600ha couverte par un arrêté préfectoral de protection du biotope dont l’aigle royal, la chouette de Tenghalm, le pic noir, le hiboux grand-duc , mais aussi les landes à myrtilles, rhododendrons, tourbières et bien d’autres constituent les éléments précieux de la nature, à protéger. Nous apprenons aussi sur les panneaux d’information que ce territoire est l’un des rares où sont présents les 4 galliformes de la montagne : tétras-lyre, lagopède alpin, perdrix bartavelle et gélinotte des bois. Rien que ça !

Nous franchissons le ruisseau de l’Arrondine et le torrent de Jaillet pour entamer notre marche en parallèle du télésiège de la tête du Torraz du même nom que notre objectif du jour. Le sol est détrempé, l’eau ruisselle de toutes parts, la montée est dans un premier temps agréable jusqu’au carrefour de la Mouille Longue (1430m) que nous atteignons vers 10h00. Petit à petit la pente s’accentue et requiert un peu plus d’attention car le chemin est glissant et parfois étroit. Notre regard se porte de temps à autre au lointain pour observer l’adroit des Aravis, les hauteurs boisés du Plan avec les belles couleurs d’automne, les abords du col des Aravis, le Petit Croise Baulet… Il se porte aussi sur les abords du chemin, où foisonnent une quantité et une variété étonnantes de champignons.

Nous atteignons vers midi la tête du Torraz (1930m) après quelques raidillons entrecoupés de zones planes propices à la récupération. Un panorama superbe se révèle à nous à 360°, une fresque métallique -centrée sur le Mont-Blanc – précise les sommets alentours pour nous aider dans le tour d’horizon.

Le soleil s’invite petit à petit, le ciel se dégage, nous offrant ainsi de belles conditions pour une pause méridienne des plus confortables, tables pour le déjeuner, transats pour une sieste qui s’annonce comme bienfaitrice !

La redescente s’effectue aux environs de 14h, après une photo de groupe des plus originales. Nous prenons plein ouest en direction de la Giettaz puis à hauteur de la Mouille du Chapet au carrefour les « 4 chemins » (1390m) empruntons la piste vers le nord-est qui par le roc du Charbonnier (1280m) et les Arsets (1260m) nous ramène au Plan à 16h15.

730m de dénivelé, 12 kms à travers bois avec une météo des plus clémentes au fur et à mesure que la journée s’avançait. Quoi de mieux pour une belle journée de randonnée d’automne. Quelques myrtilles à glaner, des champignons – aux noms et formes surprenantes – à observer et à agrémenter de commentaires pour compléter les connaissances de chacune et chacun : rosé des près, coulemelle, amanite, lactaire délicieux, chanterelle, trompette, coprin, barbe de capucin… Nous croiserons quelques amateurs et connaisseurs en quête de bolets ou autres comestibles, mais la cueillette ne semblait pas des plus fructueuses.

Nos remerciements du jour iront à Pierre et pour une fois ils seront doubles. Les premiers, habituels, comme à chaque randonnée, pour l’animation de la randonnée du jour. Les seconds s’accompagnent de félicitations, car il nous a offert le verre de l’amitié au col des Aravis pour fête dignement la réussite au brevet fédéral

Louis

Le chalet Chapuis – Retour par le Pré Paget

Jeudi 10 octobre 2024

La météo n’est pas très favorable en ces premiers jours d’octobre. La sortie de mardi a été annulée, celle de ce jour est modifiée en raison d’un terrain peu praticable. Que de soucis ! Alors tant qu’à faire, afin de vérifier le dicton du club « Marcher c’est piétiner ses soucis », 5 randonneurs se retrouvent aux environs de 14h00 pour une boucle à partir du carrefour de la Perrière (1008m) en direction du chalet Chapuis.

Nous allons non seulement les piétiner mais également glisser sur ces soucis car le terrain nous offrira quelques glissades toujours bien maitrisées !

Que d’eau, que d’eau ! Les sentiers se transforment en rus, les ornières bien creusées nous obligent à emprunter parfois les abords qui sont plus accueillants. La montée se fait néanmoins tranquillement jusqu’au chalet Chapuis (1251m), que nous atteignons vers 15h00. Le chalet est ouvert, quelques animaux sont encore présents en alpage. Nous profitons du tour d’horizon. Malgré un temps couvert, la beauté de l’automne s’offre à notre regard, couleurs automnales des arbres, dégradés de gris dans le ciel annonciateurs d’une pluie qui nous rejoindra sous peu.

Nous décidons de poursuivre notre chemin en direction de Balmont afin d’effectuer un peu plus de dénivelé, l’envie est là et le temps s’y prête malgré tout. Au carrefour de Balmont Sud (1350m), point culminant de l’après-midi, nous obliquons plein sud pour rejoindre le pré Paget puis notre point de départ pour terminer notre boucle vers 16H30.

Belle balade d’automne qui aurait pu se transformer en un cours de mycologie. Clavaire, lactaire sanguin, amanite tue-mouches, charbonniers, vesse de loup, coprin chevelu ou coprin noir d’encre… nous valent de nombreuses pauses et s’accompagnent parfois de conseils pour leur consommation : « le coprin chevelu il faut le cueillir quand il est jeune… et ne pas le consommer avec de l’alcool… »

Elle aurait pu aussi se transformer en une séance d’entretien des ruches et de protection des abeilles ! Les ruches du Pré Paget étant l’occasion pour notre animatrice du jour de nous initier à cela, avec une sensibilisation au danger que représente le Varroa, ce petit vers destructeur des abeilles, si l’on n’y prend pas garde.

La pluie s’est bien invitée par moments mais l’occasion était belle de parcourir les sentiers de Dingy en cette saison. La variante du Pré Paget a permis de constater qu’un petit sentier méritait une remise en état. Peut-être un objectif prochain pour le club !

Merci à Nicole, animatrice du jour, à Bernard et Liliane pour le gouter offert!

Louis

Journée Beignets

Tour de la Tête de Cabeau

Repas au Relais du Mont Charvin

Mardi 1 Octobre 2024

Première sortie d’Octobre et non des moindres puisque ce mardi c’est la traditionnelle randonnée qui se conclut par un déjeuner pour la dégustation de beignets. Dire que cette journée est attendue, est un doux euphémisme car 45 convives seront présents pour partager ce repas !

Aux alentours de 9h30 c’est une petite dizaine de véhicules qui stationnent devant la « Vieille Ferme » restaurant qui sera le lieu de nos agapes pour le déjeuner. 24 randonneurs se retrouvent pour un circuit autour de la Tête de Cabeau, deux bonnes heures de marche afin de se mettre en appétit.

La pluie s’invite pour bien marquer ce début d’automne, elle sera présente mais relativement discrète, la météo « radar » de notre animateur Bernard est fiable, la pluie ne s’accentuera qu’en début d’après-midi. Qu’à cela ne tienne chacun s’équipe et petit à petit deux groupes se forment, il y a ceux qui sont « capes » et ceux qui sont pas « capes » !

Le chemin est plutôt agréable, même s’il est parfois bien détrempé, aucune glissade, le « rythme de sénateur » offre à chacun de pouvoir échanger avec son compagnon ou compagne de route du moment. Bois de Danvalet, ruisseau de l’Andran, sous les Rosières, Col de La Croix Fry jalonnent l’itinéraire puis c’est la boucle qui se ferme avec un retour vers le col de Merdassier. Il est un peu plus de midi, nous retrouvons les autres membres du club pour le déjeuner.

C’est donc 45 commensales et commensaux qui se regroupent dans la salle de restaurant. Au menu : feuilleté au reblochon, jambon à l’os, beignets de pomme de terre fondue de courgettes, tiramisu au fruits rouges. Les papilles sont satisfaites ! Quelques outils aux murs attirent l’œil, l’occasion d’apprendre un nouveau mot de patois savoyard : « Trossi »… !

Les tables s’animent, les discussions vont bon train, les rires aussi, quelques éclats de voix parfois puis un couteau frappé sur la table fait taire les tablées. Les anciens, par leur ainé, remercient le club de les avoir invité, le président en retour, à la fin du repas, les remerciera de leur présence garante d’une bonne symbiose entre jeunes et moins jeunes !

Cette journée est aussi l’occasion de remercier les organisateurs de séjour de l’année écoulée. Nicole, Gérard, Evelyne et Catherine, respectivement pour les séjours dans le Vercors, l’Ubaye et Belle-Île, reçoivent un cadeau en reconnaissance de leur action et en signe de gratitude de la part des participants. Une pensée pour Bruno co-organisateur avec Gérard qui n’a pu être des nôtres. L’occasion est donnée de rappeler quelques moments forts des séjours, dans le domaine de la randonnée, de la beauté des paysages, des activités culturelles voire des créativités artistiques toutes plus étonnantes les unes que les autres.

Un bon moment festif et chaleureux, les retrouvailles de certains absents depuis quelques mois ont apporté un peu d’émotion et un grand plaisir à tous. Une photo de groupe bien originale, venait conclure la journée.

Merci à Bernard animateur du jour et à Martine pour l’organisation du déjeuner.

Louis

Col D’Orgeval

Mardi 24 Septembre 2024

Tête du Parmelan

Mardi 10 Septembre 2024

Rando Demi Journée – Forêt de Semnoz

Lundi 2 Septembre 2024

Boucle cascade d’Angon

Mardi 6 Aout 2024

Lac de Gers

Mardi 16 Juillet 2024

C’est une randonnée dans le Haut-Giffre qui est proposée ce jour. Le rendez-vous est à 7h30 car nous avons un peu de route à faire. Deux groupes pour le Lac de Gers, objectif du jour. L’un de 10 emmené par Gérard, l’autre de 5 emmené par Daniel E., avec respectivement comme point de départ le Pont de Lededian (1135m) au sud de Samoens et le Pont des Nants (768m) proche de Sixt-Fer-à- cheval.

Peu après 9h00 nous sommes à pied d’œuvre pour débuter chacun dans notre secteur la randonnée. Pour le groupe de Gérard, le chemin traverse au départ le Nant d’Ant sur un pont très détérioré rendu inaccessible aux véhicules. La première moitié de l’itinéraire nous mène à Roux (10h00 – 1340m) puis aux chalets de Porte (10h55 – 1471m), elle est plutôt pentue et cumule la quasi-totalité de la dénivelée du jour. Un rythme adapté permet à chacun de progresser tranquillement tout en regardant, le paysage, les fleurs, les champignons et d’observer le ciel pour l’averse de 10h00 qui n’aura pas lieu !

Quelques échanges radios entre nos animateurs permettent de connaitre les progressions respectives. Daniel et son groupe ont un itinéraire plus soutenu avec quasiment le double de dénivelé. Le groupe suit le GR 96 qui serpente le long du torrent de Gers, déversoir du lac du même nom. La liaison n’est pas très bonne, mais nous pouvons entendre sur le réseau : « proche des Challenles (1235m)… virage à l’ouest de Le Covagnin (1350m)… le chemin de la Pépinière (1504) n’existe plus… »

Ces échanges ont pour but de nous retrouver afin de faire la dernière partie du chemin ensemble. Ce sera le cas à une vingtaine de minutes de marche au nord du Lac.

12h00 Pause déjeuner en commun au bord du lac, endroit idéal, zone herbeuse, ensoleillée, relativement plate, bref de quoi satisfaire notre bonheur ! Pendant deux heures nous prendrons le temps de nous sustenter avec nos repas complétés avec un saucisson de brebis et bélier (70%) et de porc (30%) local (en vente libre à la ferme à 30m !), un rosé du Ventoux, et quelques gourmandises sucrées : madeleine maison, chocolat…

La sieste prolongera le déjeuner elle sera légèrement troublée par le souhait de quelques-unes de faire trempette dans le lac et de quelques-uns de les arroser ! Une ambiance bon enfant en cette belle journée d’été.

Photo de groupe avec le lac en arrière-plan et nous entamons à 14H00 le chemin du retour. Nous effectuerons le trajet en commun jusqu’aux chalets de Porte (1470m – 14h50), puis chaque groupe reprend son itinéraire pour rejoindre les véhicules vers 16H00.

Que retenir de cette journée. Quelques fleurs qui ornent le bord du chemin et les champs, astilbe, gentiane pourpre, crépis orangé, épervière, chardons et bien d’autres, de très rares myrtilles, quelques champignons qui n’échappent pas au regard acéré de l’un d’entre nous. Nous vérifierons de visu la sensibilisation sanitaire de bois dépérissants, conséquence de la sécheresse depuis 2016 qui génère un stress hydrique et augmente les attaques des insectes ravageurs. Les bucherons, présents à plusieurs endroits, pour l’entretien de la forêt, en seront un des signes.

Nous avons aussi apprécié l’esprit d’un berger qui met en vente libre ses produits, saucisson, jus de pomme-coing, salades (qu’il faut cueillir soi-même) faisant pleinement confiance au passant qui profitera de ses produits locaux de qualité. Sans oublier les montagnes alentours qui ont réveillé quelques souvenirs de randonnée ou de ski, et les cascades qui se sont offertes à nous, petites et grandes, les plus emblématiques étant celles du Fer à Cheval.

Merci à Gérard et Daniel nos animateurs.

Louis

Boucle du petit Bargy

Mardi 9 Juillet 2024

Un festival de fleurs !! la symphonie des Orchis

Rando Beignets

L’Aulp de Marlens

Jeudi 4 Juillet 2024

Pour débuter ce mois de juillet, une randonnée originale par le jour de la semaine, un jeudi ! Elle le sera aussi, non par la découverte de l’Aulp de Marlens, mais par le déroulement général, car nous prendrons le temps de vivre un moment de convivialité un peu plus long que d’habitude par le partage du déjeuner autour des fameux beignets de pomme de terre.

Rendez-vous au parking « Les Sardoches » (1390m), sur la commune du Bouchet Mont-Charvin, peu avant 10h00. 1/3 de randonneurs hommes et 2/3 de randonneurs femmes constituent le « cocktail du jour » pour 18 participants. L’on pressent une ambiance joyeuse et bon enfant pour cette randonnée de 280m de dénivelé et d’un peu plus de 4 kms.

Comme souvent quelques panneaux d’information sont présents sur la zone de départ. Ici c’est l’annonce d’un territoire de fromages AOP et IGP, respectivement l’Abondance, le Chevrotin, le Reblochon et la raclette de Savoie, la Tomme de Savoie.

Le soleil est au rendez-vous, radieux, il nous accompagne sur ce chemin large et carrossable qui passe aux abords des Fontanettes (1485m) puis bifurque plein est en direction de l’Aulp de Marlens. Les discussions vont bon train, le pas est serein, l’allure tranquille, elle permet à chacune et chacun d’observer le paysage qui est magnifique sur ce flanc ouest du Mont-Charvin.

L’Aulp de Marlens est atteint un peu avant midi. C’est un alpage de 150ha qui entoure le gite, alpage dont nous apprendrons qu’il sera actif dès le 14è siècle par un albergement, puis finalisé par une vente au prix de « 36 sous/an et une journée et demi de fruit » le 30 juin 1455 !

Nous nous installons pour le déjeuner qui, nous le devinons sera copieux (beignets agrémentés de charcuterie, d’omelette, de tomme blanche et de salade, le tout complété par un plateau de fromages et une tarte aux myrtilles).

La convivialité est de mise, anecdotes diverses, histoires humoristiques viennent pimenter le repas. Nous aurons même droit, en guise de clin d’œil à une réflexion lors d’une randonnée précédente, à la présentation d’un outil désormais caduque, un pulvérisateur des années 50-60 !

Le paysage autour de nous, rappelle à chacune et chacun les randonnées effectuées. L’envers de la Tournette, que ce soit en direct ou par Praz d’Heures, le Mont Charvin par le col des Porthets et le Lac, ou directement par l’arête, la montagne de Sulens… autant de randonnées effectuées qui rappellent des bons souvenirs. Les champs qui nous entourent accueillent les bovins et caprins de notre ferme hôte, ils sont bien verts, confirmant ainsi la météo très changeante de la fin du printemps et de ce début d’été.

Nous emportons avec nous quelques produits fromagers de la ferme, reblochon, chevrotin… puis redescendons en empruntant un autre itinéraire à travers champs et bois : l’Aral, le carrefour de la Praz (1500m), le bois au sud de la Savatte. Le sentier ombragé nous protège d’une chaleur estivale qui est enfin bien présente.

16h30 Retour au parking des Sardoches. Point d’orage en cette fin d’après-midi, point d’averse, de reuillée ! Un peu de patois local avec ce mot qui vient du verbe reuiller, pleuvoir à torrent.

Léger est le mot qu’il convient pour résumer cette journée, car c’est le cœur léger que nous repartons après ce beau moment de détente, de convivialité, d’amitié, de randonnée aussi.

Merci à Nicole animatrice et organisatrice de la journée.

Louis

Meulières du Mont Vouan

Mardi 2 Juillet 2024

Huit randonneurs se sont retrouvés au Parking de Dingy à 8h15 avec une météo qui s’annonce clémente.

Direction la commune de Viuz-en-Sallaz, nous partons à la découverte des Meulières du Mont Vouan, classées comme monuments historiques depuis le 11 mars 2009. Elles sont le témoin d’une activité industrielle très active et unique dans le sud-est de la France. Nous allons déceler l’histoire du travail, du pain et de la vie quotidienne des ouvriers.

Le mont de Vouan appartient à la nappe des Voirons, l’une des unités tectoniques constitutives du massif du Chablais. Cette nappe est entièrement constituée d’une accumulation de grès, conglomérat et de marne appelé flysch des Voirons, d’âge Éocène.

Nous stationnons au carrefour de la route D292 et d’une piste entre le hameau des Bourguignons et le village de Boisinges à 9h30. Le chemin monte tranquillement. Nous virons en direction des Meulières de Grand’Gueule que nous atteignons vers 10h15.

Exploitées depuis le Haut Moyen-Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle, ces roches étaient taillées pour en faire des meules de moulin à farine dont la taille pouvait varier de 0,9 à 1,5 m pour une épaisseur de 30 à 40 cm. Les cavités représentent les meulières extraites de la pierre, l’une des plus dures en France. L’extraction des meules s’est réalisée préférentiellement dans des niveaux gréseux relativement dépourvus de galets afin d’obtenir des meules homogènes Or le problème avec les meules, c’est qu’au bout de quelques tours, la fine usure de la pierre se mélangeait à la farine. La mastication du pain produit ainsi, usait les dents à une vitesse vertigineuse… Nos ancêtres du 15 ou 16ème siècle mangeaient plus d’un kilo de pain par jour et avaient les dents usées jusqu’au « collet » …d’où l’intérêt d’avoir une pierre très dure !

Dommage : le lieu a aussi subi les tags des visiteurs.

Nous faisons demi-tour pour retrouver la piste dans une forêt peuplée de facétieux lutins. En contrebas, nous atteignons un marais nommé « La Gouille aux morts ». On dit, qu’il y a bien longtemps, deux tailleurs de pierre, travaillant à la « Molière » située au-dessus, y auraient fait une chute mortelle, un dimanche (oui, un dimanche…jour du Seigneur !).

Une des légendes les plus connues : « Un homme finissait sa meule le soir de Noël. En voulant rentrer chez lui, il glissa et tomba dans la gouille aux morts et se noya en s’enfonçant dans la vase. Depuis lors, personne n’a retrouvé son corps. »

Malgré ce nom, c’est un lieu qui présente un milieu écologiquement riche. Nous y découvrons un arbre clairement taillé par un castor…beau travail !

Nous poursuivons la piste jusqu’à l’ancienne carrière des Meulières à Vachat. Celle-ci est encore plus impressionnante par les traces d’activité et la taille de la carrière. Nous y faisons notre photo de groupe. Nous faisons demi-tour et continuons l’ascension jusqu’à un large replat appelé Place des Danses. Nous nous engageons en direction de la Crête de Chauffemerande et nous poursuivons la piste en longeant prudemment les Crêtes de Vouan. Nous apercevons en contrebas un Chamois et son petit. La vue est belle et l’heure du déjeuner a sonné…tout va bien !

Nous continuons sur la piste en direction de Trin Trin en nous demandant l’origine de ce nom… pas d’explication.  Nous rejoignons la route bitumée à Sardagne et Sevraz. Les maisons sont pittoresques et bien entretenues… Nous sentons la proximité de la Suisse !

Après avoir pris un chemin entre les maisons, nous rejoignons nos véhicules par un bout de route.

Belle découverte d’un lieu chargé d’histoire, additionné d’un beau panorama des crêtes sur les monts des environs que l’on n’a pas l’habitude de parcourir.

Merci Daniel !

Catherine